La French Tech à Vegas: «On va au CES pour sauver l’humanité»
CES 2017•La « win » ! Parmi les 365 entreprises françaises présentent au salon de l’électronique CES de Las Vegas qui ouvre ce mardi, trois start-up désireuses de décrocher le gros lot…Christophe Séfrin
L'essentiel
- Le salon de l’électronique Consumer Electronic Show (CES) ouvre ses portes à Las Vegas le 9 janvier.
- 365 entreprises française font cette année le déplacement pour faire rayonner la «French Tech».
- Parmi elles, ces trois start-up bien décidées à réaliser leur rêve américain.
Au salon de l’électronique CES qui se tient du 9 au 12 janvier 2018 à Las Vegas, près de 10 % des exposants sont français. Parmi eux, de nombreuses start-up gourmandes de contact et de succès. « 20 Minutes » en a sondé trois, pleines de promesses.
Ils lancent une serrure connectée qui s’ouvre avec le flash du smartphone
Créée fin août 2017 et basée, avec ses 12 salariés, à Compiègne (60), la start-up Havr a développé une serrure connectée de nouvelle génération, Bright Lock (*), qui résiste au hacking.
N’utilisant pas la liaison Bluetooth d’un smartphone pour s’ouvrir, elle reçoit un code encrypté unique à chaque utilisation. Celui-ci, créé par une application, est adressé à la serrure à travers le flash du terminal. Le signal est impossible à intercepter et toute possibilité de vulnérabilité écartée.
« Nous nous rendons au CES pour rencontrer des grands groupes, explique John Mears, directeur des opérations. Différents contacts de sociétés du CAC 40 et certains groupes américains vont nous présenter à des entreprises tierces, lors d’événements qu’ils organisent le soir à Las Vegas. Parallèlement, nous avons pris un stand pour dévoiler notre Bright Lock à la presse. Nous n’avons pas peur. Au contraire, j’ai hâte de pourvoir réaliser des entretiens et de pouvoir pitcher en anglais. »
(*) Lancement à l’automne 2018.
Ils vendent un appareil et une application pour créer des soins pour la peau
Forte de 12 salariés, crée en 2012, basée à Troyes (10) et à Paris, la start-up Romy Paris a développé une technologie pour fabriquer des soins pour la peau fraîchement formulés et adaptés à la vie réelle des consommateurs. Romy Paris a ainsi créé un « formulateur ». Nommé Figure, cet appareil créé à partir d’une application pour smartphone et de capsules d’actifs frais des soins à consommer dans l’instant (*).
« Il y a actuellement beaucoup d’innovations dans le secteur cosmétique, raconte Morgan Acas, cofondateur de Romy. Cela fait sens d’être présent à Las Vegas. On espère y trouver une médiatisation aux Etats-Unis, mais aussi accroître notre notoriété en France. Notre deuxième axe est de faire du business, de rencontrer des personnes avec lesquelles on peut trouver des distributeurs. Lorsque nous nous étions rendus sur place en 2015, nous avions mal été préparés, mais nous avons compris l’impact médiatique du CES. Notre objectif est de rayonner et de serrer des mains. »
(*) Vendu 790 euros. Ou sur abonnement à 150 euros/mois avec une centaine de capsules. La nouvelle version du formateur est présentée lors du CES.
Ils vendent des slips qui protègent des ondes les testicules
Basée à Troyes et à Paris, la start-up Spartan a été lancée en janvier 2016. Elle a créé le premier boxer* qui bloque 99,9 % des ondes émises par les appareils électroniques. But : éviter aux hommes conservant leur smartphone dans la poche de leur pantalon ou travaillant avec leur ordinateur sur les genoux de s’exposer à un risque de cancer des testicules ou de perte de fertilité.
« Nous allons à Las Vegas sauver l’humanité avec nos caleçons (rires), défend Arthur Ménard, cofondateur. L’an dernier, nous avons eu la chance de faire partie des 10 marques du Battle of the Brands (les marques les plus citées dans les médias lors du CES). Cette fois, nous accompagnons la délégation Business France qui va nous offrir une grande visibilité. »
« Nous revenons pour présenter un nouveau produit issu de notre technologie Wave Tech. Et nous allons essayer de faire le même buzz que l’an dernier, où nous présentions notre activité dans les allées du CES en boxer. Les têtes dirigeantes du salon n’avaient pas trop goûté à la plaisanterie. Cette année, ils nous autorisent à rester en caleçon, mais en gardant le haut. »
* Vendu entre 32 et 42 euros.