VIDEO. Côte d'Azur: Grâce à un robot, vous pouvez visiter ce monument de l'autre bout du monde
INNOVATION•Une expérimentation inédite est menée à la Villa Kérylos, à Beaulieu-sur-Mer…Fabien Binacchi
L'essentiel
- Le robot de téléprésence « Beam », développé par la société lyonnaise Awabot, est en test à la villa Kérylos, à l’initiative du Centre des monuments nationaux.
- Il permet de visiter le site de n’importe où dans le monde, grâce à une connexion Internet et une webcam.
Depuis quelques jours à Beaulieu-sur-Mer, la Villa Kerylos abrite une étrange créature. Sur ses roulettes, « Beam » arpente inlassablement les couloirs de cet édifice, réplique d’antiques demeures grecques*. Pour un véritable bond dans le futur.
Le Centre des monuments nationaux (CMN) a choisi le site azuréen pour expérimenter ce robot, capable de proposer des visites téléguidées depuis n’importe où dans le monde. Une première en France à cette échelle.
Pour des enfants hospitalisés ou des étudiants à l’autre bout du monde
« L’idée n’est pas de substituer la présence des visiteurs dans le monument, mais de permettre à des personnes empêchées ou éloignées d’y avoir accès », explique Bernard Le Magoarou, administrateur du CMN dans les Alpes-Maritimes et le Var.
« Le dispositif peut s’adresser par exemple à des enfants hospitalisés ou à des étudiants d’une école française en Chine », avance le responsable.
« Aussi interactif » qu’avec des visiteurs en chair et en os
Seul prérequis : disposer d’un ordinateur connecté à Internet. Derrière n’importe quel écran partout dans le monde, un e-visiteur peut ainsi contrôler et faire avancer le robot. Avec une caméra pour tout voir et un écran pour être vu.
En étant toujours guidé par un médiateur. « C’est un peu bizarre au début. On peut penser que le contact va être froid. Mais, c’est aussi interactif qu’en réel, note Vassiliki Castellana, chargée d’action culturelle et éducative. Les visiteurs peuvent poser des questions. »
A l’issue de ce test, prévu sur plusieurs mois, ce « robot de téléprésence » conçu par l’entreprise lyonnaise Awabot pourrait vite débarquer dans d’autres monuments.