RUNNINGTrekz Air, le casque qui vous remet dans l'ambiance

Trekz Air : On a couru 45 minutes avec le casque à conduction osseuse d’AfterShokz

RUNNINGNous avons testé le Trekz Air, casque à conduction osseuse conçu par AfterShokz pour la pratique du sport et les déplacements urbains...
Christophe Séfrin

Christophe Séfrin

Libérez vos oreilles ! La marque AfterShokz, qui s’est fait une spécialité des casques audio à conduction osseuse, lance un nouveau modèle, le Trekz Air, particulièrement adapté à la pratique du sport et aux déplacements urbains…

« Conduction osseuse, kézako » ? Il s’agit d’un phénomène naturel de propagation des sons jusqu’aux tympans grâce aux os du crâne. On parle aussi de l’ostéophonie. Sur ce procédé, AfterShok dléveloppe des casques audio que l’on pourrait qualifier de « safe » : on peut écouter de la musique ou suivre une conversation tout en entendant les sons ambiants, sans être coupé du monde. L’intérêt est évident en usage sportif et notamment urbain : il est possible de courir en ville en écoutant de la musique tout en restant totalement conscient de son environnement sonore.

Des transducteurs face aux tragus

Une fois déballé, le nouveau Trekz Air prend la forme d’un (presque) classique casque sans fil tour de nuque. Il se recharge en USB. Différence : il n’embarque pas d’écouteurs classiques, mais des petits transducteurs qui trouvent leur place juste à l’avant du tragus, ce petit repli de peau situé à l’entrée du conduit auditif de chaque oreille. Ces transducteurs émettent des vibrations qui vont trouver leur chemin jusqu’aux tympans.

Des transducteurs trouveront leur place à l'avant des oreilles.
Des transducteurs trouveront leur place à l'avant des oreilles. - AFTERSHOKZ

L’arceau sert parfaitement le crâne – mais pas trop —, le maintien étant également assuré par les deux tours d’oreille du casque. Celui-ci s’appaire de façon traditionnelle en Bluetooth. Des petits boutons servent à le mettre en marche et à l’éteindre, ainsi qu’à régler le volume. Sur le transducteur gauche, un bouton très simple d’accès permet de mettre un morceau en pause, de passer au titre suivant ou de prendre un appel. Et le casque résiste évidemment à la sueur. Le Trekz Air nous a ainsi accompagnés durant 45 minutes de footing…

Un son cantonné dans mes médiums

Résultat ? D’abord surprenant. La conduction osseuse fonctionne étonnamment bien : la musique écoutée est très claire et l’on distingue parfaitement voix et instruments. Ensuite, le casque (en titane) est léger et reste parfaitement en place lorsqu’on court. Il ne gêne pas, même après pratiquement une heure de course.

La qualité du son reste très honorable mais n'égale pas celle de casques plus conventionnels.
La qualité du son reste très honorable mais n'égale pas celle de casques plus conventionnels. - AFTERSHOKZ

Revers de la médaille enfin : le son perçu n’est évidemment pas du niveau de celui d’un classique casque audio, comme pourrait l’être celui d’un casque intra-auriculaire souvent utilisé pour le sport. Plus mat, voire légèrement étouffé, il donne l’impression d’être uniquement cantonné dans les médiums.

Et difficile de pousser le volume sans ressentir des petites vibrations… Reste que la vocation première est remplie : en pleine rue, on peut courir en conservant une parfaite conscience de son environnement sonore et ainsi, limiter autant que possible les risques d’une éventuelle collision. Rassurant également lorsque l’on court seul(e).

Une utilisation en mobilité, tout en étant sécurisé peut aussi être envisagée.
Une utilisation en mobilité, tout en étant sécurisé peut aussi être envisagée. - AFTERSHOKZ

Pour autant, on peut imaginer utiliser ce casque dans d’autres conditions : sur un deux-roues ; au travail, avec la possibilité de tenir des conversations grâce à son micro ; mais aussi dans le cadre de l’apprentissage d’une langue étrangère afin de parfaitement s’entendre lorsque l’on doit répéter des mots. Vendu 169,95 euros, le Trekz Air reste quand même cher, notamment face à de très bons casques de sport comme les PMX 686 Sports de Sennheiser (99 euros), voire le Philips Trainer TH100 (199 euros), un casque à arceau qui, deux ans après sa sortie, fait référence.