ETATS-UNISLes dossiers déclassifiés sur la mort de JFK affolent les enquêteurs du Web

Assassinat de JFK: Les documents déclassifiés sur la mort de Kennedy affolent les enquêteurs du Web

ETATS-UNISDe nombreux internautes se sont mis à fouiller dans les 2.891 documents mis en ligne par la CIA…
John F. Kennedy et sa femme Jacqueline (Jackie) à leur arrivée à l'aéroport de Dallas le 22 novembre 1963, jour où le président fut assassiné.
John F. Kennedy et sa femme Jacqueline (Jackie) à leur arrivée à l'aéroport de Dallas le 22 novembre 1963, jour où le président fut assassiné.  - A.P./SIPA
O. P.-V.

O. P.-V.

Comme un matin de Noël pour les amateurs de mystère. Près de 2.891 documents liés à l’assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy, le 22 novembre 1963 à Dallas, ont été déclassifiés ce vendredi, après plus de cinquante ans de maintien sous scellés, (presque) comme l’avait promis Donald Trump.

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Thomas Snégaroff, l’historien spécialiste des Etats-Unis, a rapidement tenté sur Twitter de refroidir les plus zélés des historiens amateurs sur les réseaux sociaux : « C’est humainement impossible d’analyser les archives JFK. Cinq millions de pages. Chaque nouvelle information doit être mise au regard des autres. […] On tombe sur un truc : on se dit "wow" et on se rend compte que c’était déjà dans une précédente vague d’archives. Alors peut-être qu’un ordinateur pourrait confronter les 5 millions de pages et résoudre le mystère. Des humains, j’en doute fort. »

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Mais les humains ont quand même tenté. Plusieurs théories, qui se recoupent parfois, ont commencé à émerger, pas de liste exhaustive mais quelques pistes lancées par des internautes à partir de certains des 2.800 documents.

La théorie des tireurs multiples d’obédience communiste

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La théorie du « C’est les Russes qui l’ont fait »

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La théorie du complot menée par l’extrême droite américaine (avec l’aide de la CIA et du vice-président US Lyndon B. Johnson)

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« Nous sommes devant un fichier mammouth, c’est-à-dire des dizaines de milliers de pages à éplucher. Ce sont des archives du FBI et de la CIA, avec des noms qui doivent être décodés, et de nombreuses pages entamées par l’encre. Il y a des mois et des mois de travail encore », rappelle François Durpaire, également historien spécialiste des Etats-Unis.

Cela n’a pas empêché les prétendus enquêter de multiplier, dès ce jeudi les threads, ces séries de tweets, pour développer leur analyse des documents. Ci-dessous, par exemple, ce journaliste indépendant creuse la piste d’une note du FBI du 1er décembre 1966 (accessible ici), qui synthétise les résultats de l’enquête de l’URSS sur l’assassinat de JFK.

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Les services de renseignements devront justifier la non-publication de documents

Point important : Donald Trump a, au dernier moment, décidé de retenir la publication de 300 documents. Quelque 3.100 devaient être diffusés, seuls 2.891 l’ont finalement été. « Je n’ai pas d’autre choix, aujourd’hui, que d’accepter qu’on les étudie plutôt que de permettre une atteinte potentiellement irréversible à la sécurité de notre nation », a-t-il justifié.

Le président américain a donné six mois aux services de renseignement pour exposer les raisons justifiant que ces documents ne soient pas publiés. « Au terme de ce délai, j’ordonnerai la publication de toutes informations dont les services n’auront pas pu démontrer ».

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Deux hypothèses, avance François Durpaire :

  1. « Ça pourrait peser sur les relations avec des puissances étrangères, comme Cuba et la Russie, suivant ce qui en sort. Sauf que la Russie n’est plus l’URSS. Il pourrait y avoir un risque que ça entame le processus de normalisation avec Cuba… mais Trump n’y est pas particulièrement favorable.
  2. Lee Harvey Oswald est une sorte de fiché S de l’époque. Dans les menus détails des documents non déclassifiés, pourrait-on trouver des traces suffisantes de légèreté de la part d’agents du CIA, voire d’une connaissance du projet, ce qui ferait rebondir la thèse de la complicité des autorités américaines. »

Dans tous les cas, avec cette rétention in extremis des plus sensibles de ces documents, « ceux qui croient dans la théorie du complot diront qu’on nous cache encore la vérité », ajoute l’historien. Evidemment, ça n’a pas manqué.

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