Amplilib: On a testé l’enceinte nomade en carton
AUDIO•Labélisée French Tech, la start-up française Lucy lance Amplilib, une enceinte en carton pliable et écolo, vendue une poignée d’euros. Nous avons pu l’essayer…Christophe Séfrin
On dirait un cornet à frites. Une fois dépliée, Amplilib, l’enceinte en carton, est prête à l’emploi. Il suffit d’y glisser son smartphone pour profiter d’un son amplifié. Crée par la start-up Lucy, Amplilib est l’invention de deux Français : Christophe Grivallier et Béatrice Juillard. L’idée de ce drôle d’objet leur est venue lors d’un voyage aux Antilles. « Amateurs de musique, nous souhaitions être libres de pouvoir l’écouter partout en toute liberté, sans dépendre d’énergie, de câble ou de wifi », expliquent les deux inventeurs. D’où l’idée d’une enceinte pour smartphone parfaitement autonome et disponible en différentes collections et couleurs. « 20 Minutes » a pu monter le son et la tester.
Jusqu’à 110 décibels
Ce qui surprend au premier abord, c’est l’évidence de l’objet une fois déplié : Amplilib ressemble à un mini-mégaphone. Peu encombrante (230 x 195 x 2 mm) et légère (41 g), l’enceinte affiche une ergonomie bien pensée.
Deux pieds la stabilisent parfaitement lorsqu’on la pose sur une table ou un meuble. A l’intérieur, un petit élément en carton se redresse pour la rigidifier. Et c’est dans une petite fente à l’arrière que l’on y glisse son smartphone, haut-parleur vers le bas. A priori, tous les modèles sont compatibles. Notre volumineux iPhone 7 Plus y a trouvé sa place presque naturellement.
Contrainte : il faut lancer la musique, puis enficher le smartphone dans l’enceinte, celle-ci ne rendant ensuite plus forcément possible l’accès aux fonctions Play-Pause à l’écran comme lorsque l’on écoute de la musique sur Deezer. Mais surprise : Amplilib fonctionne parfaitement. Ses créateurs revendiquent une performance jusqu’à 110 décibels. Bon, pas de quoi sonoriser un char sur la Techno Parade, mais quand même…
Précise mais avare en basses
A vue d’œil – ou plutôt d’oreille-, le son semble amplifié de 50 % environ. Les Insus, Dave Brubeck Quartet, Vianney, Rag’Bone Man, jusqu’à Asaf Avidan, voire Erik Satie… on a à peu près tout essayé. Résultat : Amplilib étonne davantage sur les registres musicaux détaillés où les instruments et voix sont parfaitement séparés les uns des autres.
Par contre, la petite enceinte cartonnée est bien en peine pour restituer des vraies basses. Mot d’excuse : il faut aussi dire qu’elle ne fait qu’amplifier le son émanant des haut-parleurs des smartphones, par nature peu généreux en graves…
100 % recyclable et biodégradable
Sans mentir, on voit bien la petite Amplilib se substituer à une ribambelle d’enceintes nomades de poche vendues une poignée d’euros et dont la qualité audio reste souvent discutable. Dans l’état, et lancée à 9,90 euros (23,70 euros par pack de trois sur le site de Lucy), la boîte en carton 100 % recyclable et biodégradable (le carton est certifié, les encres et vernis sont à base d’eau) fait parfaitement l’affaire à titre occasionnel.