VOUS TEMOIGNEZPokémon Go, un an après, c'est toujours un succès

Pokémon Go, un an après, c'est toujours un succès

VOUS TEMOIGNEZPokémon Go a été un véritable succès à sa sortie, en 2016. Un an après, le phénomène est loin de s'essouffler selon nos internautes...
Pokémon Go
Pokémon Go - S.LEBLANC
Tristan Lescot

Tristan Lescot

L'essentiel

  • Pokémon Go a soufflé sa première bougie au mois de juillet
  • Dès sa sortie, le succès fut mondial
  • Niantic, l’éditeur du jeu, a annoncé, en avril dernier, que 65 millions de joueurs par mois étaient toujours actifs

Sus au Roucool ! Fin juillet 2016, toutes les joueuses et tous les joueurs de l’hexagone trépignaient d’excitation car le grand moment était arrivé : Pokémon Go débarquait sous plateformes iOS et Android. Pour les non-initiés, Pokémon Go est un jeu vidéo mobile en réalité augmentée. Concrètement, votre smartphone affiche une carte des rues et des alentours où vous avez la possibilité de capturer une foule de petites bestioles virtuelles appelées les Pokémon (802 espèces réparties en sept générations) grâce à la « pokeball ». Le choix d’une équipe se fait à partir du niveau 5 et ne peut pas être changé. Ce dispositif incite les joueurs à collaborer et à se parler d’autant que vous devrez affronter d’autres équipes dans des arènes pour terrasser vos adversaires. En dressant soigneusement les Pokémon capturés, vous obtiendrez également des médailles et des badges vous permettant de progresser plus vite. Au fur et à mesure de votre quête, vous ne cesserez de découvrir de nouvelles créatures.

Extrêmement populaire à sa sortie de par son concept innovant, Pokémon Go a-t-il réussi à garder sa force d’attraction ?

C’est une pluie de commentaires enthousiastes que nous avons récoltée sur la page Facebook de 20 Minutes. Seule une poignée de réticent(e) s a fini par laisser tomber Pikachu et ses amis.

Ils ont décroché

Rafy avoue « être moins accro qu’avant ». À la sortie du jeu, elle était en stage dans une grande ville peuplée de mille et un Pokemon mais en rentrant dans sa commune natale, elle a découvert un endroit « vide » de toute créature. Elle a vite décroché et quand Dracaufeu, Lucario et Evoli ont envahi les lieux, c’était déjà trop tard. Aujourd’hui, elle ouvre l’application « une fois de temps en temps » mais elle est loin de la folie des débuts.

Geekette a « complètement lâché » le jeu depuis 4 mois, peu satisfaite du ratio temps passé/qualité du défi proposé : « Trop d’investissement et d’efforts pour pas grand-chose. »

Olivier est tout aussi sévère : « Je préfère encore profiter des soirées avec des potes, boire des coups, voyager… C’est plus intéressant que d’attraper des Pokémon ! »

Ils adorent toujours et encore

Laura, elle, est une « fan de Pokémon de la première heure » et y joue encore. Elle reconnaît à Niantic, l’éditeur du jeu, d’avoir su renouveler le concept, grâce « aux divers événements organisés » et aux mises à jour fréquentes qui « permettent d’attraper de nouveaux Pokémon ».

Valentin a repris depuis la mise à jour des raids. Les combats en raid ont lieu quand un Boss Pokémon s’en prend à une Arène. L’objectif est alors de s’allier avec d’autres dresseurs pour vaincre le terrible adversaire, gagner des objets spéciaux et but suprême, attraper le Pokémon dans ses filets. Au-delà du défi ludique, Valentin insiste sur la socialisation encouragée par le jeu : « Ça m’a permis de rencontrer de nouvelles personnes et de revoir des gens perdu de vue. » À ce titre, la maman d’un fils autiste avait raconté comment Pokémon Go l’avait métamorphosé et aidé à s’ouvrir à l’extérieur.

Delphine n’a pas les moyens financiers pour sortir ni beaucoup d’amis autour d’elle. Grâce à Pokémon Go, elle « découvre petit à petit sa ville » et fait la connaissance d’autres joueurs, « La plupart du temps, ce sont des personnes extra et de tous âges ».

Un rêve d’enfant

Pour beaucoup, c’est également la possibilité de réaliser un rêve d’enfant. Les Pokémon ont été créés en 1996 et si dans les premières déclinaisons en jeu vidéo, le but consistait principalement à les dresser et à s’en occuper, de nombreux joueurs souhaitaient à l’instar de Marie-Caroline, « les attraper en vrai ».

Un autre bénéfice du jeu insoupçonnable pour les non-initiés, c’est sa dimension sportive et… écologique ! Malo raconte : « Cela me « force » à me déplacer en skateboard ou à pied plutôt qu’à prendre ma voiture. » Combien de kilomètres parcourus pour capturer les précieuses bestioles ?

Charles est « administrateur » du groupe Pokémon Go à Nevers et dans sa ville, a été inauguré en mai dernier le premier « eTree » d'Europe. Composé de feuilles photovoltaïques, l'arbre solaire, connecté et intelligent permet de profiter du jeu tout en restant soucieux de l'environnement : « Wifi gratuite ainsi que prise USB à son socle » pour recharger son smartphone. Astucieux.

« Alors qui sait, peut-être qu’en capturant des Roucool, je rencontrerai, moi aussi, l’homme de ma vie ? »

Avouons-le, avec l’histoire de Stéphanie, nous ne sommes pas loin, nous aussi, de basculer du côté de la force de Pokémon Go. Mi 2016, les médecins lui ont diagnostiqué un cancer « au même moment que la sortie du jeu ». Pokémon Go lui a permis de traverser cette difficile épreuve : « Ce fut un excellent moyen pour moi de sortir me promener entre quelques séances de chimiothérapie. Aujourd’hui, il m’arrive encore d’y jouer car cela reste pour moi un moyen de me faire marcher, et ainsi maintenir ma force musculaire, tout en "m’amusant" ». Désormais elle rêve d’amour entre deux captures de Pikachu : « Ma sœur jumelle a rencontré son copain grâce à ce jeu, et aujourd’hui, ils habitent ensemble et ont adopté deux chatons ! Alors qui sait, peut-être qu’en capturant des Roucool, je rencontrerai, moi aussi, l’homme de ma vie ? » C’est tout ce qu’on lui souhaite.