Instax Square: Pourquoi le nouvel appareil photo instantané de Fuji fait (très) bonne impression
TECHNOLOGIE•Avec son nouvel Instax Square, Fujifilm apporte une bonne dose de numérique à son appareil photo instantané, le ludique Instax. Malgré son prix élevé, le dernier né va au-delà du simple joujou photo…Christophe Séfrin
Souriez, Fujifilm lance l’Instax Square ! Le nouvel appareil photo instantané (ref : SQ10) se distingue dans la famille des Instax, ces petits appareils photo colorés déclinés en format « Mini » ou « Wide », ceux-là mêmes qui font actuellement la fortune du constructeur japonais. En 2016, Fuji en aurait vendu autour de 180.000 rien qu’en France. Une marée instantanée !
Que va changer le Square dans le pré-carré du constructeur ? Tout. « Avec lui, on introduit des techniques numériques dans l’Instax », résume Franck Portelance, responsable des relations extérieures de Fujifilm France. Un bon condensé.
10 filtres à appliquer avant ou après la prise de vue
Ainsi, le nouvel Instax adopte le reflex numérique. L’appareil photo embarque un capteur CMOS de 1/4’’ avec une focale fixe de 28 mm. Avec 4 mégapixels à bord, le constructeur ne se mouille pas trop…
Toujours aussi rondouillard, son nouvel Instax dispose également d’un écran en couleurs et de différentes touches. L’une permet d’appliquer jusqu’à dix filtres (de Amber à Monochrome, en passant par Marmalade ou Martini !), une autre de modifier l’intensité lumineuse, une troisième de doser le vignetage (ce fameux halo sombre autour du sujet).
La fin des photos instantanées ratées
En essayant l’Instax Square, on constate à la première prise de vue que la grande nouveauté réside d’abord dans le fait que l’on ne peut plus rater le moindre cliché. Car il est désormais possible de prendre sa photo en lui appliquant au préalable ses différents effets et de ne l’imprimer qu’après, lorsque l’on est certain qu’elle est réussie.
Bon point : chaque prise de vue peut aussi être retouchée puis imprimée a postériori. Il suffit d’aller la cueillir dans la mémoire interne de l’Instax (ou sur la carte SD que l’on y aura glissée) et de modifier simplement les différents réglages. Et Fuji va plus loin : son nouveau joujou dispose d’un retardateur, d’un flash réglable (auto/forcé/anti-yeux rouges…), d’un mode longue ou double-exposition… bref, de quoi être nettement plus créatif qu’avec les classiques Instax. Cerise sur la photo : on peut attribuer une fonction à l’un des deux déclencheurs en façade. Les gauchers choisiront ainsi sur lequel des deux boutons ils appuieront pour prendre une photo. Pas mal… On regrette cependant que l’écran ne soit pas inclinable. En le basculant, on pourrait réaliser de chouettes selfies.
Une sensation proche de l’expérience Polaroid
Et puisque le changement, c’est maintenant (chez Fuji), le constructeur introduit avec l’Instax Square un nouveau format d’image. Et celui-ci est… carré (62 x 62 mm pour l’image sans son cadre blanc, contre 62 x 46 mm pour les traditionnels Instax). Le syndrome Instagram a encore frappé. Mais avouons-le : le gain est appréciable et l’on se rapproche d’une véritable expérience Polaroid (79 x 79 mm).
Surtout, les photos réalisées sont de belle facture (le prix du pack de 10 images reste inchangé : 9,99 euros).
Constat : avec des qualités de tirage parfois un peu limite, les habituels Instax génèrent souvent un sentiment de frustration. L’Instax Square, lui, fait quand même une bien meilleure impression. Au prix fort cependant : 289 euros. On peut dire que Fuji se régale… Vendu au même tarif, l’appareil photo instantané Sofort de Leica qui ne dispose ni d’écran, ni de tant de fonctions, risque d’avoir du mal à résister à la concurrence.