VIDEO. Bienvenue dans une «ferme à clics»
FRAUDE•Aujourd’hui, des personnes sont rémunérées à moindres frais pour cliquer sur des sites, laisser de faux avis ou encore liker en masse des pages internet…M.F
On en sait assez peu sur ces mystérieuses « fermes à clics ». Dans ces endroits bien souvent tenus secrets, des travailleurs passent leurs journées à gonfler la popularité de l’individu ou de l’entreprise qui les rémunère. Cela passe par des likes massifs, des clics à répétition sur des contenus afin d’augmenter le nombre de vues ou encore des posts de faux avis sur une page ou une application par exemple.
Les « fermes à clics », également appelées en anglais click farm, sont en grande majorité situées dans des pays en développement. Les employés sont donc rémunérés à très bas coût.
Dans une vidéo diffusée par le site Koreus, un homme dit avoir filmé l’une de ces « fermes à clics » située en Chine. Sur les images, on peut voir des centaines de téléphones accrochés sur des panneaux et « chargés de laisser de faux avis et de bonnes notes aux applications mobiles ».
En 2016, Hun Sen, l’actuel Premier ministre du Cambodge avait été soupçonné d’avoir artificiellement gonflé son nombre de fans sur les réseaux sociaux en rémunérant des « fermes à clics ». L’homme assez peu connu dans le monde se targuait d’avoir une page Facebook likée par plus de quatre millions d’internautes. Le quotidien Phnom Penh Post avait à l’époque révélé, après une analyse de données, que la plupart de ces internautes étaient localisés en Inde, aux Philippines ou encore au Brésil, pays où l’éventuelle popularité du dirigeant laisse songeur.
L’entourage de Hun Sen avait démenti l’information. Aujourd’hui sa page Facebook est likée par plus de sept millions de personnes.