Pilotage, photos, vidéo : Mais que vaut Dobby, le drone selfie de poche qui sort enfin en France ?
TEST•Dobby est un petit drone de poche qui filme, photographie et revendique les performances d’un grand. PNC à vos smartphones, « 20 Minutes » s’est envoyé en l’air avec le petit quadricoptère…Christophe Séfrin
Il tient dans la main, ne pèse que 199 grammes et va vous aider à vous envoyer en l’air… C’est, c’est, c’est… Dobby, le premier drone selfie de poche filmant en 4K ! Apparu sur les écrans radar à la rentrée 2016, le nouveau drone de loisirs estampillé Zerotech est enfin commercialisé en France (distribué par PNJ Cam) et vendu 449 euros.
Des baffes avant de décoller
Au premier coup d’œil, on craint le gadget (surtout venant d’une boîte s’appelant Zerotech…). Franchement rikiki (137 x 65 x 35 mm replié), Dobby n’inspire qu’une confiance relative. Pourtant, sa fiche technique est engageante : processeur Snapdragon 801 à 2,3 GHz, capteur CMOS de 13 mégapixels, vidéos 4K, portée Wifi jusqu’à 100 mètres, etc.
Se chargeant en deux heures environ, la batterie de Dobby se place sous le drone. Ainsi lesté, le quadricoptère rappelle Thunderbird 2, le vaisseau de la série sixties de Gerry Anderson, Les sentinelles de l’air. Fourni sans controler, Dobby se pilote avec l’application Do.fun (iOS/Android). Face aux insuffisances de sa traduction française et compte tenu du prix de vente de l’appareil, on distribuerait bien quelques baffes avant de décoller. Une fois son inscription validée à l’aide d’un code reçu par mail, on met les gaz.
Sortir avec ou sans protection
Constat : Doddy se prend en main très rapidement. D’emblée, on regrette que des protections d’hélices ne soient pas fournies dans la boîte. Il en existe, mais elles ne sont pas en vente sur le site du distributeur. Nous en avons trouvé à 14,99 euros sur celui de StudioSport, spécialiste des multirotors. Mieux vaut consentir ce petit investissement supplémentaire, surtout si l’on souhaite piloter en intérieur… ou réaliser des selfies ! Mais c’est outdoor que Dobby s’exprime le mieux.
Avant le décollage, l’application nous demande de choisir l’inclinaison de la caméra : orientée vers le haut (22.5°), horizontale, ou plus ou moins orientée vers le bas (jusqu’à -90°). Cela limite un peu les possibilités de tournage…
On sélectionne ensuite son mode de pilotage : Motion Sensing (le drone calque ses mouvements sur ceux que l’on imprime à son smartphone), Sticker (l’écran du smartphone arbore deux joysticks)… Il existe même un mode Follow Me pour que le drone suive son pilote comme un petit chien. Un simple bouton fait décoller Dobby et le place en vol géostationnaire avant que l’on « prenne la main » sur l’appareil. Accessible à tout moment, un bouton Atterrissage met un terme à l’aspect anxiogène des premiers essais. En vol, Dobby se comporte avec talent : stable (gare au vent, cependant !), nerveux, facile à manipuler et ludique, c’est le drone idéal pour les débutants.
Une autonomie bien insuffisante
Prenant des photos de très belle facture, Dobby remplit sa mission pour réaliser des selfies amusants. D’autant que l’appareil est équipé d’une fonction de suivi facial. Mais gare à bien s’équiper de ces fameuses protections d’hélices avant de l’utiliser !
Dobby filme également en 4K (à 30 i/s). Problème : si les vidéos réalisées sont belles, elles ne sont pas stabilisées. Une fonction permet de les retailler en Full HD en les stabilisant numériquement. Et c’est efficace. Reste l’autonomie de la bestiole, bien insuffisante : annoncée à 9 minutes, elle n’a pas dépassé 7 à 8 minutes durant son essai.
Cher, 449 euros rappelons-le, Dobby conserve bel et bien une dimension un peu gadget malgré ses honnêtes performances. Bridé par certains aspects, il ne s’imposera ni comme un drone de pilotage, ni comme un véritable drone photo/vidéo. Juste, pour le prix d’un appareil photo Reflex, un super-joujou pour les grands enfants désireux de se filmer ou de se prendre en photo.