EGALITELa «charge mentale» expliquée en BD cartonne sur les réseaux sociaux

Féminisme: La «charge mentale» expliquée en BD cartonne sur les réseaux sociaux

EGALITELessive, vaisselle, courses, enfants… Une dessinatrice revient sur la tâche d’organisation et de planification des femmes dans la vie quotidienne…
Capture d'écran du premier dessin de la bande-dessinée sur la «charge mentale».
Capture d'écran du premier dessin de la bande-dessinée sur la «charge mentale». - Capture d'écran/ emmaclit.com
Lucie Bras

L.Br.

Si vous êtes une femme, vous l’avez sans doute vue s’afficher sur votre mur Facebook. Si vous êtes un homme, vous avez peut-être été tagué par un.e ami.e moqueur. La bande dessinée de la dessinatrice Emma a été très partagée sur Facebook, notamment par des femmes. Et pour cause : elle évoque le concept de « charge mentale », ce travail de gestion, d’organisation et de planification de la vie d’un couple (principalement hétérosexuel).


Dans cette BD, Emma explique que si le partage des tâches est à peu près égalitaire dans le couple, c’est souvent la femme qui est obligée de penser toute l’organisation du travail domestique, et l’homme en est l’exécutant. Ce qui l’amène parfois à s'entendre répondre (face à une vaisselle pas faite ou une autre tâche domestisque) « tu ne m’as pas demandé », de la part de son conjoint.

Emma explique que c’est encore pire avec l’arrivée d’enfants, lorsque la jeune mère, en congé maternité, doit gérer son enfant alors que le père est déjà reparti travailler. Le problème est que cette situation perdure à la fin de ce congé maternité : selon l’auteure, « voilà comment on trouve des pères d’enfants âgés de plusieurs années, qui ne savent toujours pas où leur acheter des vêtements, quoi leur préparer à manger, la date du prochain vaccin ou même le numéro de la nounou. »

Ne pas oublier le rôle des hommes

La bande dessinée a été saluée par de nombreuses femmes sur les réseaux sociaux qui y ont reconnu une partie de leur quotidien.

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De là à dire que les hommes ne font rien, il n’y a qu’un pas. Heureusement pour eux, les commentaires Facebook nuancent ce concept. « J’ai la chance d’avoir un conjoint qui gère autant voire plus que moi », écrit Vanessa. « Bon, il a sans doute une tolérance moins importante que moi aux choses qui traînent, ce qui aide. Mon fils aîné qui a 19 ans est capable de tenir la maison quand nous ne sommes pas là, mais il hallucine quand il voit ses copains qui ne sont même pas capables de faire bouillir de l’eau pour faire cuire des pâtes. Je suis fière de lui car je me dis qu’il ne fera pas partie de ces hommes qui attendent qu’on leur demande pour faire quelque chose », ajoute-t-elle.

Lucie vit en couple avec une femme et témoigne : « Ça dérive souvent au conflit parce que chacune veut assumer cette charge mentale, puisqu’elle est inscrite dans notre éducation dès le départ. En essayant de s’imposer à l’autre et de faire à sa place, on veut remettre l’autre dans le rôle de "l’homme" (et j’insiste sur les guillemets) et ça crée des conflits. Alors comme dans tous les couples, on discute et on répartit les tâches bien souvent à la journée ou sur deux jours. »

Pierre, lui, porte la voix des hommes sur le sujet. « Super instructif cette "charge mentale". Toutefois je suggère qu’elle existe aussi pour les hommes qui travaillent à l’extérieur, ainsi que pour la maintenance de la maison (poubelle, jardin, bricolage, réparer, entretien/pneus de la voiture, factures, impôts, administratif, etc.). »

Si certains trouvent ce concept dépassé, caractéristique des générations précédentes, le post a été partagé plus de 3.500 fois par les internautes sur Facebook.