RÉSEAUX SOCIAUXFacebook envahi d’activistes voulant manipuler l’opinion publique

Facebook admet être envahi d’activistes politiques souhaitant manipuler l’opinion publique

RÉSEAUX SOCIAUXAprès l’avoir nié dans un premier temps, le réseau social a reconnu que sa plateforme était devenue le repère d’acteurs prêts à tout pour fausser les tendances politiques d’un pays…
Marie de Fournas

Marie de Fournas

Dans un communiqué sur la sécurité de son espace, Facebook a reconnu jeudi 27 avril qu’il existait des « opérations d’information » sur sa plateforme. Celles-ci sont menées par « des acteurs organisés » gouvernementaux ou non, dont l’objectif est de « fausser les tendances politiques nationales ou étrangères, dans le but d’impacter la géopolitique ». Le géant d’Internet évoque dans ce même document les méthodes utilisées par ces acteurs : « Les fake news, la désinformation et des réseaux de faux comptes visant à manipuler l’opinion publique. »

Facebook admet que sa plateforme permet à ces personnes malveillantes d’atteindre et influencer un public mondial sans un risque ou un coût important. Un phénomène accentué par le fait que chaque internaute, par sa voix, est un potentiel amplificateur d’information. Ce qui signifie qu’une opération d’information bien exécutée peut se développer de manière organique via un réseau de vrai compte, même si l’info a été lancée au début par une source peu fiable.

30.000 faux comptes de propagande politique suspendus en France

Un aveu très fort quand on sait qu’en novembre dernier, Mark Zuckerberg répondait à ceux qui accusaient sa plateforme d’avoir favorisé l’arrivée au pouvoir de Donald Trump : « Je pense que l’idée selon laquelle Facebook a pu influencer l’élection d’une manière ou d’une autre est complètement folle ». Désormais, le réseau social affirme ne pas contredire les déclarations du gouvernement fédéral des États-Unis qui en janvier, a accusé la Russie d’intervenir dans la campagne présidentielle en faveur de Donald Trump.

Du coup, Facebook annonce les nouvelles mesures qu’il compte prendre pour lutter contre le phénomène. Parmi elles : « innover dans le contrôle des comptes en identifiant les faux profils », « sensibiliser les personnes les plus vulnérables aux moyens disponibles pour sécuriser leurs informations » ou encore « soutenir les programmes d’initiation aux médias ». La plateforme a également assuré avoir déjà suspendu 30.000 faux comptes de propagande politique rien qu’en France.