Le patron de Facebook sort de sa réserve et poste un plaidoyer contre la politique migratoire de Trump
FACEBOOK•Le fondateur du réseau social a posté vendredi 27 janvier un long message dans lequel il révèle le parcours de ses parents...H.S.
«Mes arrière-grands-parents étaient originaires d’Allemagne, d’Autriche et de Pologne », voilà comment le très puissant fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, a commencé le message posté vendredi 27 janvier sur sa page officielle. « Les parents de Priscilla [sa femme] étaient réfugiés Chinois et Vietnamien. Les Etats-Unis sont un pays d’immigrés et nous devrions être fiers de cela. Comme beaucoup d’entre vous, je suis préoccupé par l’impact du récent décret signé par le Président Trump », poursuit l’homme d’affaires.
Dans le viseur de l’entrepreneur, la décision actée le 27 janvier, permettant aux autorités américaines d’interdire pendant trois mois, l’arrivée de ressortissants de sept pays musulmans : Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen. A l’exception de leurs ressortissants détenteurs de visas diplomatiques et officiels et qui travaillent pour des institutions internationales. Le président américain a également suspendu, jusqu’à nouvel ordre, l’accueil des réfugiés syriens.
Partagée 536.000 fois et commentée par des milliers de personnes ce samedi soir, la tribune de Zuckerberg est suffisamment rare pour être relevée. Son engagement avait déjà fait l’occasion d’une tribune en décembre 2015, lorsque Donald Trump a proposé pour la première fois, l’interdiction de territoire aux musulmans. Sur Twitter, depuis, les internautes s’activent depuis, pour dénoncer cette décision. Vendredi, le mot-clé #MuslimBan (« Interdiction des musulmans »), rassemblait déjà des milliers de messages de protestation et d’indignation de responsables politiques, associatifs ou membres de la société civile du monde entier.
Jamais directement engagé pour un parti politique, la mobilisation récente de Zuckerberg a alimenté récemment de nombreuses rumeurs faisant état d’une candidature à la prochaine élection présidentielle américaine.
Interrogé par Buzzfeed, le fondateur de Facebook a répondu clairement « non ». Dans le cadre de ses bonnes résolutions pour 2017, le dirigeant de 32 ans s’est fixé un objectif qui a tout de la tournée de campagne électorale avant l’heure : visiter chacun des Etats américains pour y rencontrer un maximum de citoyens.