Samsung: Ce sont bien les batteries qui faisaient exploser les Galaxy Note 7
HIGH TECH•700 chercheurs et ingénieurs ont testé plus de 200.000 appareils pour en être sûrs...M.C. avec AFP
Cette fois, c’est officiel. Les explosions de Galaxy Note 7 à l’origine d’un fiasco commercial historique pour Samsung étaient bien dues à un dysfonctionnement de la batterie de l’appareil, a confirmé lundi le constructeur coréen.
Le premier fabricant mondial de smartphones, qui entretenait encore le suspense, s’est rendu à l’évidence après avoir mobilisé 700 chercheurs et ingénieurs, qui ont testé plus de 200.000 appareils et plus de 30.000 batteries. « Nous présentons nos excuses sincères pour la gêne et la préoccupation occasionnées auprès de nos clients », a déclaré aux journalistes à Séoul Koh Dong-Jin, chef de la division mobile de Samsung Electronics.
Samsung au cœur du scandale politique qui agite la Corée
L’entreprise avait été contrainte en septembre d’ordonner le rappel planétaire de 2,5 millions de Note 7, plusieurs spécimens ayant pris feu ou explosé. Le premier conglomérat sud-coréen a ensuite dû renoncer complètement en octobre à la production de cet appareil qui devait concurrencer l’iPhone 7, quand il est apparu que certains Note 7 distribués en remplacement des appareils défectueux prenaient également feu.
Cette débâcle commerciale a coûté à Samsung des milliards d’euros, entre le manque à gagner et l’impact - plus difficile à estimer - sur son image de marque. « Nous assumons la responsabilité du fait que nous n’ayons pas su identifier et vérifier les problèmes qui se présentaient sur le design et la fabrication des batteries », peut-on lire dans un communiqué. « Nous avons pris des mesures correctrices pour nous assurer que cela ne se reproduise jamais. »
Samsung doit annoncer mardi ses résultats pour le quatrième trimestre. Fin octobre, Samsung Electronics avait annoncé une baisse de 30 % de son bénéfice opérationnel au troisième trimestre. Outre le fiasco commercial du Galaxy Note 7, le groupe s’est retrouvé au cœur du retentissant scandale qui a entraîné la destitution de la présidente de la Corée du Sud, Park Geun-Hye.