A Angers, le salon IA/Web3 casse les codes des grands-messes technologiques
événement•Le salon, dont 20 Minutes est partenaire, tiendra sa deuxième édition à Angers les 15 et 16 novembreLaurent Bainier
Au royaume des salons tech, il y a ceux dont le nom dit tout, comme le Consumer Electronics Show, le Port-Salut de Las Vegas, et ceux qui ne dévoilent rien, comme le SXSW, un nom de festival qui ferait un excellent code IATA d’aéroport.
A première vue, le salon IA/Web3 qui se tiendra à Angers les 15 et 16 novembre est à ranger dans la première catégorie. Car comme son nom l’indique, pour la deuxième édition de cet événement (dont 20 Minutes est partenaire), on évoquera les destins croisés de l’intelligence artificielle et du Web3, les usages numériques s’appuyant sur la blockchain.
Mais ce que ne dévoile pas ce nom très technique, c’est la vocation unique de ce salon : faire venir le grand public et lui apprendre en quelques heures à tirer le meilleur parti des technologies les plus en pointe du moment. La méthode est simple à décrire mais complexe à mettre en œuvre. Martino Bettucci et Samuel Dumas, les cofondateurs du salon, nous donnent la recette.
1. Se casser de Paris
Si la première édition du salon s’est tenue dans l’Aube, ce n’était pas seulement par amour du calembour. Parler de Web3 à Troyes, « c’est un engagement, explique Martino Bettucci, celui de sortir de Paris. Plutôt que de demander aux gens de s’approcher des salons, c’est le salon qui s’approche d’eux », ajoute le cocréateur de l’événement. Pour cette deuxième édition, IA/Web3 pose ses valises à l’université catholique d’Angers avec l’ambition de mettre en avant les acteurs tech du Grand-Ouest et d’attirer un public éloigné des principaux salons, souvent organisés à Paris. « Il faut démystifier et démocratiser ces technos auprès du plus grand nombre parce que seule l’éducation est la réponse à l’ignorance. »
2. Casser les prix
Et cette éducation a un prix. « Difficile de trouver une formation à l’IA à moins de 600 €, assure Martino Bettucci, formateur IA et Blockchain de longue date. Les pros peuvent se le permettre mais les autres. Prenez un prof par exemple. Peut-il mettre cette somme pour se former ? Non ! Pourtant dans son métier, l’IA est et sera hyper importante. »
Aussi pour s’adresser au plus grand nombre, les cofondateurs ont-ils fixé un tarif à 53 euros (et même moins que ça si vous lisez cet article, mais on y reviendra plus tard). « On voulait que ça coûte comme une soirée pizza-ciné, pas plus », justifie l’organisateur. Et pour y parvenir, ils ont mis à contribution les exposants. Ici, ce sont les entreprises qui paient pour pouvoir former le grand public, pas l’inverse.
3. Caser des étudiants
Si ces boîtes jouent le jeu, c’est aussi parce que le salon leur permet de se faire connaître de leurs futurs employés. Car le salon IA/Web3 n’est pas qu’un grand atelier tech de deux jours. C’est aussi un forum de l’emploi où des entreprises du Grand Ouest viendront recruter des étudiants formés à l’intelligence artificielle et à la blockchain.
Dans un domaine en pleine lumière, où nombre d’entreprises ont tendance à publier des offres d’emploi sans grande conviction juste pour afficher leur intérêt pour les technos stars du moment, le fait que les exposants aient déboursé de l’argent afin d’être présents garantit que les participants ont de vrais postes à pourvoir. Une aubaine pour de nombreux étudiants qui mettent également la main à la pâte en participant bénévolement à l’organisation du salon.
4. Casser la distance
Ce staff nombreux permet de mettre en place des animations différentes de celles que l’on trouve généralement dans les salons. Moins de conférences, plus d’ateliers concrets où chaque participant peut mettre en pratique la devise de ce salon : « Tirer les leviers, pousser les boutons et voir les engrenages bouger ». « La clé, c’est de faire participer les gens, qu’ils passent à l’action. Beaucoup de gens hésitent à franchir le pas. On va écrire un mail, une proposition d’embauche, tout ça grâce à l’intelligence artificielle », promet Samuel Dumas, lui aussi expert de la formation au numérique. Le fondateur d’Acadee ne se contente pas de parler d’IA, il la met à contribution dans son quotidien, générant une partie de l’affiche du salon via Midjourney ou confiant à ces algorithmes des tâches administratives et de comptabilité.
5. Casser la baraque
Le succès de la recette n’a, lui, rien d’artificiel. La première édition a fait le plein en un temps record. « Les agents de sécurité refusaient du monde”, se souvient Martino Bettucci. Pour cette deuxième session, les organisateurs ont donc visé plus grand, investissant les locaux de la Catho à Angers. “On a envie de faire “fois 2” avec cette édition n°2”, annonce Samuel Dumas. Avec ses ateliers d’intro à la blockchain, de prise en main de l’ia ou encore de création d’un assistant réunion, le salon devrait là aussi faire vite le plein. Les places sont en vente sur le site ia-web3.fr. Avec le code 20MINUTES, vous bénéficiez d’un tarif spécial de 20 euros.
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