WEBUne armée de «Pussyhat» se prépare pour la marche des femmes anti-Trump

Une armée de «Pussyhat» se prépare pour la marche des femmes anti-Trump

WEBLe projet, devenu viral, consiste à se tricoter un bonnet rose avec des oreilles de chat pour moquer les propos sexistes de Donald Trump. Des milliers de femmes devraient manifester avec, le 21 janvier à Washington…
Fabrice Pouliquen

Fabrice Pouliquen

Elles le porteront fièrement le 21 janvier prochain, lors de la « marche des femmes » prévue au lendemain de l’investiture de Donald Trump. Un bonnet rose avec des oreilles de chats baptisé « Pussyhat » – littéralement chapeau de chatte en français sans compter le jeu de mots sur « pussycat », qui signifie minou- pour dénoncer les propos sexistes par le nouveau président des Etats-Unis.

« Je me suis dit que j’aurais froid à Wahsington »

Dans une vidéo datant d’il y a 11 ans et ressortie pendant la campagne, Donald Trump racontait, sans se savoir écouté, que « quand tu es une star, elles te laissent faire. Tu fais tout ce que tu veux. Tu peux les attraper par la chatte. »

Mais avant même cette grande manifestation, pour laquelle sont attendues des centaines de milliers de femmes, Krista Suh et Jayna Zweiman ont déjà réussi leur coup en lançant d’ores et déjà un véritable mouvement aux Etats-Unis. Ce sont ces deux Californiennes, tricoteuses du dimanche, qui sont à l’origine du « Pussyhat project » qu’elles ont lancé au moment de Thanksgiving. « Je voulais faire plus que seulement venir [à la marche des femmes], raconte Jayna Zweiman dans les colonnes du Los Angeles Times. Et puis moi, la Californienne, je me suis dit que j’aurais froid à Wahsington. Alors je me suis dit que je pourrais me tricoter un chapeau. »

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Les merceries en rupture de stock

Voilà comment est né le « Pussyhat project ». Sur leur site Web, déjà 60.000 personnes sont allées faire un tour sur la section « modèles » pour apprendre à confectionner un « Pussyhat », indique le Huffington Post. Surtout, sur les réseaux sociaux, Instagram en particulier, les photos d’Américaines coiffées de leurs bonnets roses se multiplient sous le hashtag #pussyhat. Le Los Angeles Times dit aussi avoir repéré « des Pussyhat » à travers le monde, « même en Australie et en Autriche » et signale que les merceries ont constaté une ruée sur les pelotes de laines roses. Une armée de « Pussyhat » se prépare.