FLAIRLes éditorialistes se font «troller» pour leurs pronostics sur Hollande

Hollande renonce: Les éditorialistes politiques se font «troller» pour leurs mauvais pronostics

FLAIRAprès avoir prédit que François Hollande annoncerait sa candidature, jeudi soir, les spécialistes politiques font l’objet de vives critiques sur les réseaux sociaux…
Vincent Vanthighem

V.V.

«Hollande pourrait annoncer sa candidature jeudi. » « Pourquoi Hollande va se présenter. » « Et s’il profitait de l’inauguration de la grotte de Lascaux pour le dire ? » C’était facile mais les « twittos » n’ont pas pu s’empêcher, ce vendredi, de ressortir les analyses politiques de ces derniers jours dans lesquelles plusieurs éditorialistes prédisaient la candidature « imminente » de François Hollande à sa propre réélection. Dont celle de 20 Minutes

Las, le chef de l’Etat a indiqué, jeudi soir dans une allocution depuis l’Elysée, qu’il renonçait à se représenter donnant tort à tous ces Cassandre. « Il faut reconnaître qu’il a nous a lui-même bien baladés dans cette affaire », sourit Christophe Barbier. Editorialiste à L’Express, le journaliste à l’écharpe rouge s’était fendu, jeudi matin, d’une vidéo dans laquelle il expliquait comment Hollande pourrait (au conditionnel) lancer sa campagne.

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« Les critiques dont je fais l’objet sur les réseaux sociaux me laissent complètement froid, indique-t-il à 20 Minutes ce vendredi. Twitter est un grand défouloir. C’est donc normal que les gens se lâchent. Après, ceux qui me lisent régulièrement savent bien que j’explique depuis octobre 2015 qu’Hollande ne devrait pas y aller… » D’où le nouvel édito qu’il a publié, ce vendredi, pour saluer au final « une décision normale »

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Il est peut-être temps « de changer de métier » pour Giesbert

Promenant sa crinière poivre et sel depuis des années dans les arcanes politiques, Franz-Olivier Giesbert n’en est pas à sa première élection présidentielle, non plus. Mais le renoncement de François Hollande marque peut-être un tournant pour l’éditorialiste du Point. Peu après l’annonce, jeudi soir, il a indiqué, sur Twitter, qu’à force « d’être pris à contre-pied », il était peut-être temps pour les journalistes « de changer de métier », donnant aux internautes le tweet pour se faire battre.

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Car ce n’est pas la première fois que les spécialistes se trompent. Et l’on ne parle pas ici de l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis mais de celle de Jacques Chirac en 1995… « Un an auparavant, je me souviens que le journaliste Alain Duhamel annonçait comment Edouard Balladur allait devenir président de la République », explique Christophe Barbier.

Pourtant, Jean-Marie Charon, sociologue des médias, a noté un changement du journalisme politique au cours des dernières années. « On est passé de l’analyse de la stratégie politique, des idées, des programmes à celle de la tactique politique, des comportements, des personnalités, décrit-il. Ce que les Nord-Américains ont appelé ‘’la course des petits chevaux’’. »

Sur RMC, Eric Brunet présente ses excuses

Officiant sur RMC, Eric Brunet ne craint pas la comparaison avec les commentateurs de courses hippiques. Ce vendredi midi, il a ouvert son émission en présentant des excuses pour la mauvaise prédiction qu’il avait faite une semaine plus tôt.

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« Je suis très tranquille avec ça même si ce n’est pas dans la tradition française, raconte-t-il. Mais quand on se trompe, il faut savoir le dire. Après, moi, j’anime une émission de débats dans laquelle chacun est libre de dire ce qu’il veut. Mais il faut avouer qu’on se trompe souvent en ce moment. A nous de faire preuve d’humilité. » Au moins pour les cinq mois qui viennent…