«Si après ce débat, les Français ne choisissent pas A. Juppé, c’est qu’ils sont des veaux comme disait le Général. » On approchait minuit, jeudi soir, lorsque , le directeur de cabinet d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, a posté cette remarque sur son compte Facebook. A chaud, dans l’euphorie du débat télévisé de l’entre-deux-tour, entre François Fillon et son « champion », qui venait tout juste se terminer.

« Pas très sport »

Résultat ? Une quarantaine de « like » mais surtout une conversation animée qui se poursuit encore ce vendredi midi à coups de commentaires lâchés sous le post. Ludovic Martinez a eu droit à quelques piques et rappel à l’ordre. Cela a commencé avec , élu d’ (Lot-et-Garonne) et membre du comité de soutien de Bruno Le Maire qui a rejoint le camp Fillon. « Ce n’est pas sport de parler comme ça. (…) Une génération a une envie de renouveau et AJ [Alain Juppé] n’incarne pas cette envie. (…) N’insulte pas une partie majeure de l’électorat, leur voix vaut autant que la tienne. » « Vu la performance de votre candidat au premier tour, vous devriez être plus humble », assène aussi Patrick Robert, conseiller municipal à (Gironde) lui aussi dans le camp Fillon. « Quelle élégance, souligne une internaute. Des propos qui ne vous honorent pas et desservent celui que vous êtes censé soutenir. » Il y a même eu quelques insultes échangées entre les deux camps.

« Votre fonction devrait conduire à plus de mesure »

« Votre fonction devrait à mon sens vous conduire à plus de mesure et surtout à une plus grande réserve » signale alors un internaute bordelais. Le directeur de cabinet d’Alain Juppé a tout de même tenté de calmer le jeu en soulignant que dimanche, à l’issue du vote final, « je souhaiterai bonne chance au vainqueur ».

On se doutait déjà que remettre le camp Fillon et le camp Juppé autour d’une même table dès lundi, une fois la primaire de la droite et du centre terminée, Disons que Ludovic Martinez n’a rien arrangé.