Sur Twitter, le ras-le-bol des policiers divise jusque dans les mots-dièses
WEB•Après les manifestations policières de ces deux derniers jours, politiques et internautes se sont divisés sur leur opinion à l'égard des forces de l'ordre...
Après , un patron de la police hué, une « marche de la colère » à venir et une fronde qui menace de s’étendre, les ministres de l’Intérieur et de la Justice tentent de calmer la colère des policiers, . La manifestation de centaines de policiers bravant leur devoir de réserve, dans la nuit de lundi à mardi à Paris, a frappé les esprits. Et sur Twitter, politiques et internautes ont rapidement manifesté leur soutien aux forces de l’ordre sous le hashtag . Tout aussi rapidement, un autre hashtag, , a lui aussi émergé sur le réseau social.
Un soutien très droitier
A droite, où les questions de sécurité sont au cœur du débat, nombreux sont ceux qui ont témoigné leur soutien aux policiers. Tous les candidats à la primaire de droite, à l’exception de Nathalie Kosciusko-Morizet, ont tweeté en ce sens.
#JeSoutiensLaPolice Je veux rétablir l'autorité de l'Etat et de nos forces de l'ordre partout en France pr garantir la sécurité au quotidien
Mais les plus prompts à apporter leur soutien aux policiers sont plutôt situés à l’extrême droite de l’échiquier politique. Au FN, tous les cadres du parti y sont allés de leur tweet, profitant souvent de l’occasion pour tacler le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Les menaces de leur hiérarchie contre les policiers qui ont manifesté sont honteuses. #JeSoutiensLaPolice
A gauche, la réserve l’a emporté sur ce sujet et seuls quelques politiques ont adressé un message de soutien aux policiers, sans toutefois s’exprimer au travers du hashtag #JeSoutiensLaPolice.
Seine-Saint-Denis et Val-d'Oise: l'État poursuivra sans relâche ceux qui s'en prennent à nos professeurs, nos écoles, nos forces de l'ordre.
Au sortir du conseil des ministres, François Hollande a réaffirmé son « soutien » aux policiers, et appelé au « dialogue » avec les syndicats policiers.
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a quant à lui qualifié les manifestations policières de « hors-la-loi », reconnaissant toutefois que les attaques à leur encontre sont « intolérables et inadmissibles ».
Les agressions multipliées contre les policiers sont inadmissibles et intolérables ... (1/2) #19hRuthElkrief
Plus critiques et plus violents, de nombreux internautes ont témoigné de leur aversion pour la police dans une série de tweets sous le hashtag #JamaisAvecLaPolice, pointant les amalgames et les bavures dont ils jugent les policiers coupables.
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#JamaisAvecLaPolice qui contrôle au faciès, méprise les victimes de viol, frappe les manifestants...
La grogne des policiers fait suite à une attaque au cocktail Molotov d’un véhicule de police à Viry-Châtillon (Essonne) le 8 octobre, lors de laquelle un adjoint de sécurité (ADS) de 28 ans a été très grièvement brûlé. Sa collègue, une gardienne de la paix de 39 ans, également grièvement brûlée, , selon le directeur général de la police nationale (DGPN), Jean-Marc Falcone. « Les policiers veulent une réponse pénale aux agressions et à la violence dont ils sont victimes », a expliqué le secrétaire général d’Alliance, Jean-Claude Delage.
Les policiers sur le terrain exigent des renforts, des moyens, se plaignent d’un surplus de gardes dites statiques ou de « mission indues » et réclament que la justice sanctionne sans failles les auteurs de violences.
Un autre syndicat, Unité-Police SGP-FO, a pour sa part appelé à une manifestation silencieuse, « une marche de la colère policière et citoyenne », le mercredi 26 octobre, encourageant la population à participer.