BANC D'ESSAISix bracelets connectés avec cardio intégré passés au crible

Sportifs du dimanche : 6 bracelets avec cardio intégré pour vous donner du cœur à l’ouvrage

BANC D'ESSAIAprès les montres de sport, les bracelets connectés intègrent désormais un capteur cardio-fréquencemètre. Dédiés à la pratique d’une activité sportive occasionnelle ou régulière, ils scrutent notre rythme cardiaque pour nous aider à progresser. Mais tous ne se valent pas...
Christophe Séfrin

Christophe Séfrin

Tendance de fond : de plus en plus de bracelets connectés ne se contentent plus d’évaluer le nombre de nos pas quotidiens, notre distance parcourue, nos calories brûlées ou la qualité de notre sommeil. Désormais lestés d’un capteur cardio-fréquencemètre (ou « optoélectronique »), ils révèlent également notre rythme cardiaque, soit le nombre de battements de notre cœur par minute.

Intérêt ? « Cela permet d’avoir un marqueur en temps réel. Le rythme cardiaque, c’est la réponse du corps à l’effort », explique Olivier Gaillard, coach sportif pour . Pour bien utiliser ces nouveaux bracelets, il est donc important de connaître sa fréquence cardiaque maximale (FCMax). Même si les petits capteurs la calculent seuls, un test d’effort permet de l’évaluer encore plus précisément. Ensuite, « on va pouvoir doser ses intensités d’efforts afin d’être certain que l’on est bien dans les fréquences cardiaques idéales pour l’objectif que l’on va se fixer », précise Olivier Gaillard.

Ainsi, pour favoriser l’endurance, il faudra se situer autour de 60 à 70 % de sa FXMax, par exemple. Différents bracelets que nous avons testés prennent soin d’indiquer durant l’exercice la zone de fréquence cardiaque dans laquelle on se situe. Mais tous ne le font pas.

Fitbit Charge 2 : simple et stylé

Fitbit vend pratiquement un capteur d’activité sur trois dans le monde. Le complète une gamme déjà riche et offre au plus grand nombre un outil pratique et jamais prise de tête pour s’auto-quantifier. Son autonomie atteint cinq jours. Le constructeur américain en profite pour jouer l’objet fashion avec une panoplie de bracelets optionnels que l’on pourra assortir à son style. Mais ces accessoires – dont un bracelet cuir du plus bel effet — ne sont pas donnés : jusqu’à 69 euros.

Le relevé de la fréquence cardiaque s’effectue automatiquement au repos (lors des premiers mouvements de l’utilisateur au réveil pour détecter un éventuel surmenage) et en continu durant la journée. Durant un exercice, la zone de fréquence cardiaque dans laquelle on se situe est toujours visible au poignet. Selon sa condition physique, il est possible de la personnaliser.

Son truc en plus : Le Charge 2 propose des petits exercices de relaxation de 2 ou 5 minutes. Ils invitent l’utilisateur à caler son rythme cardiaque sur un petit cercle qui, à l’écran, va grossir puis réduire de volume. C’est plus sain et efficace qu’une pause clope pour se détendre dans la journée.

159 euros.

Garmin, Vivosmart HR : complet et étanche

Avec son , Garmin signe un capteur d’activité à l’esthétique un peu balourde. D’autant que, contrairement à d’autres trackers, on ne peut pas en changer le bracelet (disponible d’origine en noir, pourpre, ou bleu nuit). Faisant office de tracker avec notifications au poignet (appels entrants, SMS, emails…), le petit appareil reste cependant l’un des plus complets que nous ayons eu au poignet, avec, en plus, une autonomie d’une petite semaine.

Le Vivosmart HR effectue le relevé de la fréquence cardiaque en continu. A travers l’interface de l’application, on distingue clairement sur le graphique proposé les zones les plus actives (en rouge) de celles de moindre intensité (en bleu ou vert). Par ailleurs, un relevé cardio est opéré « au repos », c’est-à-dire au moment où l’on se réveille.

Son truc en plus : Le Vivosmart HR est étanche jusqu’à 50 mètres. C’est un point différenciant par rapport à d’autres qui ne font que supporter les projections d’eau.

149 euros.

Samsung Gear Fit 2 : le GPS fait la différence

La firme sud-coréenne se distingue avec le , capteur d’activité à écran Super-Amoled tactile. Forcément un peu tape-à-l’œil, mais avec un affichage d’une lisibilité épatante, le Gear Fit 2 reste un tantinet encombrant, la partie supérieure du bracelet mesurant tout de même 1,15 cm d’épaisseur. Particularité néanmoins : le bracelet est lesté de sa propre puce GPS. Mais qui peut le plus peut le moins : son autonomie reste faible : 1 jour avec GPS activé ; jusqu’à 3 jours sans GPS.

L’activité cardio de l’utilisateur est mesurée à intervalles réguliers. Durant l’exercice, il accède à ses données d’un simple coup d’oeil au bracelet. Il est surtout intéressant de les visualiser en fin de session à travers l’application S-Health du constructeur (uniquement sous Android). Son interface est limpide et propose une bonne synthèse de l’activité quotidienne. Pour les entraînements, un graphique révèle les variations du rythme cardiaque sur l’ensemble de la session.

Son truc en plus : Le Gear Fit 2 intègre un espace de stockage de 4 Go (environ 500 titres). On peut donc courir ou faire du vélo en musique sans smartphone, en se contentant de lui connecter un casque Bluetooth.

199 euros.

Sony, Smartband 2 : dommage qu’il lui manque un écran

Avec ce , la marque japonaise a fait partie des premières à nous greffer un capteur cardio au poignet. Plutôt discret et moderne esthétiquement, le tracker souffre cependant d’une ergonomie discutable : les notifications reçues du smartphone ne s’affichent pas sur un écran mais se manifestent sous forme de messages lumineux colorés. Pas pratique.

Le rythme cardiaque est évalué à espaces réguliers et finit par constituer un graphique dans l’application dédiée. Lors d’un entraînement, l’absence d’écran sur le SmartBand 2 fait évidemment défaut : il est nécessaire d’ouvrir l’application pour connaître le rythme de ses pulsations…

Son truc en plus : Le Smartband 2 mesure le niveau de stress de son utilisateur, une donnée que l’on retrouve dans l’application à travers un autre graphique stipulant les moments de stress faible, moyen et élevé. De quoi confondre son employeur et lui réclamer plus de congés…

119 euros.

Polar A360 : pour débuter et progresser

Troisième bracelet connecté de la marque finlandaise après les Loop et Loop 2, le prend son envol avec les classiques fonctions de tracking (pas, distance, temps d’activité, calories et qualité du sommeil). Connecté, il affiche lisiblement sur son écran à 4 lignes les appels entrants, SMS et emails (ces deux derniers n’étant affichés que partiellement). Son automne est parmi les meilleures : jusqu’à 5 jours.

La mesure du rythme cardiaque est affichée à la demande. Durant un exercice, elle est évidemment évaluée en continu. Un petit cercle autour du chiffre de la mesure change de couleur selon que l’on se situe dans une zone plus ou moins intense. C’est un indicateur visuel précieux. Une fois son entraînement terminé, on accède à ses stats’directement sur le bracelet (rythme cardiaque moyen et le plus élevé, mais aussi, en pourcentage, le temps passé dans telle ou telle zone cardiaque).

Son truc en plus : Polar demande à ses nouveaux utilisateurs qu’ils déterminent dans l’application de l’A360 leur profil sportif. But : proposer quotidiennement et selon les données enregistrées les jours précédents un nouvel objectif d’activité à atteindre qui soit cohérent et atteignable.

169 euros.

Xiaomi, Mi Band 2 : insuffisance cardiaque

Issu des chaînes de production du chinois Xiaomi (numéro 2 mondial des ventes derrière Fitbit), ce succède au Mi Band qui s’était distingué par son rapport qualité/prix imbattable (16 euros…). Désormais nanti d’un capteur cardio-fréquencemètre, le Mi Band 2 se révèle avec un look passe-partout dont on apprécie la discrétion. Résistant aux projections d’eau, l’appareil marque son territoire avec un prix modéré.

A l’enthousiasme succède le dépit : le Mi Band 2 ne mesure pas le rythme cardiaque de son utilisateur en continu, mais à la volée, lorsqu’on appuie sur le petit bouton de son écran OLED. Passe encore lorsqu’il s’agit de veiller ponctuellement sur les battements de son cœur, l’absence de lecture cardio continue durant un entraînement fait figure de lacune impardonnable.

Son truc en plus : L’autonomie du Mi Band 2 est annoncée à une vingtaine de jours et nous l’avons vérifiée comme telle en utilisant le bracelet de façon modérée, avec une synchronisation quotidienne avec son application et deux ou trois mesures cardio effectuées à la volée.

39 euros.

Comment ça marche ?

Historiquement, c’est la marque Mio avec sa montre Alpha qui, en 2013, a pour la première fois proposé un équipement mesurant la fréquence cardiaque au poignet. De quoi s’affranchir de la traditionnelle ceinture thoracique… Des petites diodes à l’arrière du bracelet ou de la montre entrent en contact avec la peau. Elles émettent une lumière verte qui va détecter la vitesse du flux sanguin et retranscrire cette donnée en nombre de battements cardiaques par minute.