La contestation ne faiblit pas, elle dépasse même les frontières. Alors que depuis plusieurs jours, des milliers de Polonaises battent le pavé pour défendre leur droit à l’avortement, de nombreuses femmes se joignent à leur combat sur les réseaux sociaux, où le hashtag (« manifestation noire » en français), regroupe les messages de soutien. L’affaire est partie d’une proposition d’initiative citoyenne déposée par le comité « Stop Avortement », , à une exception extrême près - lorsque la vie de la femme enceinte est en danger immédiat - et qui a été admise aux travaux parlementaires, par le vote d’une forte majorité des députés.
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« Finies, les blagues ! », « Stop aux fanatiques au pouvoir », « On a besoin de soins médicaux, non pas de ceux du Vatican » ou encore « On veut des médecins, non pas des policiers » : à l’appel du comité « Sauvons les femmes », polonais vêtus de noir ont brandi des drapeaux noirs et des pancartes sur lesquels ils ont expliqué leur façon de penser face à cette proposition de loi bannissant totalement l’avortement dans ce pays gouverné par la droite conservatrice catholique, où la législation est déjà l’une des plus restrictives en Europe.
Ce dimanche dans la capitale, les Parisiens leur emboîtaient le pas au cours d’un rassemblement sur l’esplanade des Invalides, près de l’ambassade de .
Twitter a pris le relais et les hashtags #CzarnyProtest et #IVG regroupent les messages de solidarité de femmes, d’hommes et d’associations qui s’associent à la défense du droit à l’avortement en Pologne.
C'était en 2014 pour le Portugal. Apparemment il faut encore soutenir les femmes pour le droit à l'IVG en 2016. Soutien #CzarnyProtest ! pic.twitter.com/gmtZFUaXw8
Nous sommes nombreux-ses devant l'hémicycle à exprimer notre soutien aux femmes polonaises et contre la loi anti-avortement #CzarnyProtestpic.twitter.com/JOvuT0jZTC
Face à l’ampleur de la contestation, la Première ministre polonaise a tenté d’apaiser la colère des femmes en prenant ses distances avec la proposition de loi, rapporte The Independent. « Je veux le dire haut et fort : le gouvernement n’a jamais - et n’est pas - en train de travailler sur une loi qui changerait la législation sur l’avortement », a déclaré Beata Szydlo ce mardi en marge d’une conférence de presse.