Musique au casque: Cinq clés pour bien s'équiper en Bluetooth
AUDIO•Breakzik. En coupant le cordon, les casques audio Bluetooth redonnent de la liberté à leur utilisateur. Mais avec près de 300 modèles en rayon, bien choisir le sien relève du défi…Christophe Séfrin
Ce sera l’un des indispensables de l’été. Synonyme de liberté et d’ergonomie, le casque audio Bluetooth fait déjà partie des best-sellers sur les étals à l’approche des grands départs. Cette année, ce sont ainsi quelque 650.000 casques Bluetooth qui devraient trouver preneur en France. Problème : il existe 106 marques en concurrence et quelque 282 modèles sur le marché (source : Gfk) ! Sans parler des innombrables coloris qui multiplient encore les possibilités de choix. Alors justement, comment ne pas se tromper au moment de s’équiper ? 20 Minutes dresse la hit-list des cinq questions à se poser.
Arceaux ou écouteurs ?
Outre le budget à consacrer (de 50 à 400 euros, environ), c’est le premier choix qui s’impose. Les casques Bluetooth à arceau auront l’avantage d’une l’autonomie renforcée. « On peut ainsi monter jusqu’à 20 heures d’écoute avec un casque Bluetooth, alors qu’avec des écouteurs Bluetooth, on se situe plutôt entre 10 et 15 heures », rappelle Olivier Baharian, directeur marketing Europe du Sud chez JBL. Voire plus. Chez Sony, on revendique des casques Bluetooth pouvant atteindre 30 heures d’autonomie. Si l’on opte pour un casque à arceau, le choix entre un modèle circum-aural (les coussinets englobent les oreilles) ou supra-sural (ils sont posés sur les oreilles) est à considérer.
Les circum isolent davantage mais sont aussi un peu plus lourds. Les supra permettent de plus facilement conserver une, voire deux oreilles, sur les bruits environnants.
Sport ou street mode ?
72 % des écouteurs Bluetooth vendus en France sont dédiés au sport. « Le sans-fil améliore l’ergonomie, le port est sécurisé et on arrive vite à oublier que l’on porte un casque », relève Guillaume Briot, directeur marketing et communication chez JVC France. Par-delà le confort, les casques Bluetooth dédiés au sport résistent à la sueur et à la pluie. A la norme IPX7, on peut même les rincer sous l’eau. « C’est la mode du running et du wellness. Après avoir investi une certaine d’euros dans une paire de baskets, les gens s’équipent désormais d’un casque de sport pour s’entraîner en musique », poursuit Guillaume Briot.
En la matière, les intra-auriculaires dominent le marché, avec différents systèmes. Les « tour d’oreille » comme le Philips Action Fit SHQ7900 à 100 euros, sont dominants. Egalement dans les bacs, les « tour de cou » comme le Sony MDR-EX750BT à 180 euros ou le JBL Reflect Mini BT à 100 euros. « Les tours de cou permettent d’avoir une autonomie plus longue, la batterie étant déportée. En en matière de mouvement, on n’est pas gêné », précise Olivier Baharian, directeur marketing Europe du sud chez JBL.
Il existe parallèlement des casques Bluetooth à arceau dédiés au sport, comme le Trainer « créé » par Usain Bolt (149 euros) ou le Monster Over-Ear estampillé Adidas (249 euros), mais ils sont beaucoup plus rares.
Nouveauté dans l’univers de l’entraînement en Bluetooth : les casques intras sans aucun fil. Ainsi, chaque écouteur dispose de sa propre batterie et est indépendant de l’autre.
Alors que Samsung veut prendre la tête de la course avec son IconX (229 euros), une start-up française nommée PK Paris, vient challenger les plus grands avec son « K’asq » (129 euros).
« C’est un peu comme deux grosses boules Quies », s’amuse Luc Pierart, président et fondateur de PK Paris. Qui a travaillé avec des sportifs pour développer un système de fixation de ses écouteurs dans l’oreille pour qu’ils ne tombent jamais. « C’est une vraie révolution », s’enorgueillit l’entrepreneur.
Avec ou sans réduction de bruit ?
Bose, Parrot, Sennheiser, Beats… la plupart des grandes marques ont développé des casques Bluetooth à réduction de bruit. On parle aussi de « Noise Canceling » (NC). Avec eux, l’idée est de plus ou moins se couper de son environnement extérieur pour s’immerger dans sa bulle musicale. Si l’on rencontre ces casques souvent à bord des avions, ils trouvent de plus en plus leur place dans les transports en commun.
Attention : leur usage peut s’avérer potentiellement dangereux en ville où les bruits ambiants disparaissent au profit de la seule musique. Courir avec un casque Bluetooth à réduction de bruit n’est ainsi pas sans risque en milieu urbain.
C’est pour cela que Parrot a développé pour son casque Zik 3 un « street mode » qui permet de moduler le niveau de bruit extérieur que l’on souhaite conserver. Idem chez Bose avec son mode « Aware » pour ses casques de la gamme QuietComfort qui font référence. Gare cependant : les casques Bluetooth à réduction de bruit restent globalement très chers (autour de 300 euros). Sans doute la raison pour laquelle ces modèles ont encore du mal à s’imposer.
Bon plan 20 Minutes : avec son BackBeat PRO, Plantronics fait cependant très fort. Ce casque Bluetooth avec réduction de bruit est sans doute le meilleur dans la place en termes de son. Son autonomie est de 24 heures et son prix de seulement 149 euros, soit deux fois moins cher que ses concurrents.
Mini-jack ou Ligtning ?
Les rumeurs bruissent comme toujours à quelques mois de l’annonce de nouveaux iPhones traditionnellement attendue en septembre. Où il serait question qu’Apple supprime la prise mini-jack de son iPhone 7. De quoi, si cela se révélait exact, redistribuer les cartes dans le monde du casque audio… « Il est possible que l’on soit à la veille d'une petite révolution. Cela va donner un sérieux coup de pouce au marché avec la démocratisation des casques Bluetooth », s’enthousiasme Guillaume Briot chez JVC. Mais pas seulement : de leur côté, les casques filaires, comme le précurseur Fidelio M2L de Philips (189 euros), pourraient adopter une prise Lightning pour transmettre un son de qualité non compressée.
Quoi qu’il en soit, investir dans un casque Bluetooth fait peut-être aujourd’hui plus que jamais du sens si l’on est Apple maniac.
Plus ou moins stylé ?
Ce qui compte au moment du choix peut aussi être « accessoire ». Ainsi, il est préférable de s’assurer de la présence d’un câble de recharge dans la boîte. Quelques rares marques sont encore négligentes sur le sujet. Même si cela ne changera peut-être rien à votre choix, un étui de transport est le bienvenu. Rigide, il protégera mieux votre casque. Des constructeurs qui vendent des casques Bluetooth à 300 euros s’avèrent un peu chiches sur cet aspect.
Privilégiez aussi (et surtout) un casque Bluetooth capable de passer en mode filaire lorsque sa batterie est épuisée. « Cela peut être un véritable traumatisme lorsque son casque s’interrompt et que l’on ne peut plus rien écouter », note Luc Pierart de PK Paris. Et puis, ne pas oublier que la norme Bluetooth AptX permet de se rapprocher d’une qualité audio proche du filaire. Certains casques comme le Sennheiser MM450-X (149 euros) l’ont adopté depuis longtemps.
A privilégier si l’on a aussi un smartphone compatible Bluetooth AptX, à l’image du LG G4 (349 euros) ou du séduisant London de Marshall (499 euros). « Et outre le fait d’en tester l’écouter en magasin, il ne faut pas hésiter à se regarder dans un miroir avec le casque que l’on compte s’offrir, le look, c’est important », conseille Marion Pouvreau, chef de produit casques audio chez Sony France. De plus en plus d’enseignes l’ont compris, qui ont intégré un miroir dans leur rayon casques audio. Car avant même la qualité audio d’un casque, ce qui compte, c’est peut-être d’abord l’allure que l’on aura avec…