La glorieuse époque du « 1 euro pour 1 dollar » est bel est bien terminée. Amorcée il y a un peu plus d’un an, alors que la monnaie européenne s’est stabilisée autour de 1,10 dollar, la hausse des prix des biens technologiques importés se poursuit.

Lundi, pour ceux qui préfèrent les petits smartphones, Apple a dévoilé un iPhone SE, doté d’un écran de 4 pouces, fort intéressant. A 399 dollars, il s’agit du premier iPhone de milieu de gamme (l’iPhone 5C était vendu bien plus cher). Le SE propose les caractéristiques de l’iPhone 6S (processeur, appareil photo et Touch ID) dans le corps d’un iPhone 5. Le problème, c’est qu’il est vendu à partir de 489 euros en France. Idem pour l’iPad Pro 9,7 pouces, à 599 dollars vs 695 euros. Les deux appareils seront commercialisés à partir du 31 mars.

Tendance presque généralisée

On le rappelle, les prix américains sont hors-taxes. Ces dernières varient de 0 % en Oregon à 7,5 % en Californie, pour un prix TTC de l’iPhone SE allant donc de 399 à 430 dollars. Par le passé, l’impact de la TVA était compensé par la faiblesse du dollar. Mais on est désormais plus proche de la parité que des 1,40 comme en 2014. Du coup, les biens américains sont plus chers à importer. « Ces entreprises calculent sans doute leurs marges en dollars et elles ajustent leurs prix pour les préserver. Certains en profitent peut-être pour les creuser », expliquait récemment à 20 Minutes Christophe Blot, économiste à l’OFCE.

Apple est loin d’être le seul à ajouter 100 euros pour ses prix sur le Vieux continent. HTC pour le A9, Google pour les Nexus 5X et 6P, avaient fait pareil. Le Chinois OnePlus avait expliqué l’an dernier qu’il était contraint d’augmenter ses prix de 30 euros afin « d’éviter de vendre le One à perte » en Europe. Samsung, toutefois, a visiblement décidé d’absorber le taux de change, avec un S7 Edge lancé à 799 euros/dollars. Sans doute car cela serait difficile de justifier un prix plus élevé que celui de l’iPhone 6S Plus…