Facebook a du souci à se faire. Alors que le plus grand réseau social du monde se targuait d’enregistrer 8 milliards de vidéos visionnées par jour il y a quelques jours, Snapchat continue son ascension fulgurante. Le service de messagerie éphémère revendiquait, ce lundi, plus de 6 milliards de vidéos vues quotidiennement, soit trois fois plus qu’au printemps dernier.

Un service qui cherche encore son modèle économique

Des vidéos considérées comme « vues » sur le réseau social après avoir été affichées pendant quelques fractions de seconde seulement, quand il faut plusieurs secondes pour se voir reconnaître ce statut sur Facebook, et environ une demi-minute sur YouTube.

« C’est un chiffre énorme pour eux », concède Rob Enderle, un analyste spécialiste du secteur technologique, qui s’inquiète notamment de « la nature des vidéos », surtout si certaines sont « illicites ». Le point faible de Snapchat réside, selon l’analyste, dans la difficulté pour le service de monétiser ces vidéos envoyées d’un individu à un autre et qui disparaissent très vite.

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Lancé en septembre 2011, Snapchat est rapidement devenu incontournable aux Etats-Unis, et notamment chez les adolescents, séduits par l’idée que la disparition rapide des messages leur permettait de les garder privés. Fort de son succès, le groupe, évalué à 19 milliards de dollars, a annoncé en septembre la mise en place d’une nouvelle fonctionnalité payante, permettant aux utilisateurs de revoir les messages.