Le créateur du site de téléchargement illégal «Wawa Mania» condamné à verser 15 millions d'euros
TELECHARGEMENT ILLEGAL•Dimitri Mader, 26 ans, avait déjà été condamné en avril dernier à un an de prison...20 Minutes avec AFP
Le créateur et administrateur d’un site Internet de téléchargement illégal, Wawa Mania, a été condamné récemment à verser au total plus de 15 millions d’euros de dommages et intérêts aux ayants droit, pour la plupart des majors américaines, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
« L’une des plus importantes condamnations » de ce type en France
Selon Christian Soulié, avocat de sept studios américains et de deux syndicats professionnels parties civiles, cette décision, prononcée le 2 juillet par le tribunal correctionnel de Paris, représente « l’une des plus importantes condamnations prononcées dans ce type d’affaire en France ».
Le 2 avril dernier, le créateur du site, Dimitri Mader, 26 ans, avait été condamné à un an de prison ferme et à 20.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris. En fuite aux Philippines, le jeune homme avait été déclaré coupable de contrefaçon et travail dissimulé.
Plus de 3.600 œuvres cinématographiques
Parmi les victimes de ce préjudice matériel, figurent Columbia Pictures, Disney, Paramount, Tristar, Twentieth Century Fox, Universal, Warner Bros, Microsoft, ou encore le producteur, éditeur et distributeur français de films pornographiques Marc Dorcel. En 2009, l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) avait recensé plus de 3.600 œuvres cinématographiques, dont pornographiques, sur l’ensemble du site de Dimitri Mader, qui en 2011 comptait plus d’un million de membres.
En plus des 15 millions d’euros de dommages et intérêts, le créateur de Wawa Mania a également été condamné à verser au total 67.000 euros à certaines parties civiles pour le préjudice moral. S’y ajoutent 46.000 euros pour les frais de justice. Devant le juge d’instruction, il avait reconnu avoir engrangé 42.000 euros de revenus grâce à la publicité. Mais selon lui, ces revenus servaient à payer les serveurs.