E3 2015: La réalité virtuelle d'Oculus plus convaincante que les premiers jeux
JEU VIDEO•La technologie semble mûre, à condition d'exploiter correctement son potentiel...Philippe Berry
De notre correspondant à Los Angeles,
L'an dernier, le casque d'Oculus tenait mal en place, les images étaient parfois floues et on finissait par avoir mal au crâne après 15 minutes d'immersion dans les mondes virtuels. Cette année, toujours au salon de l'E3, à Los Angeles, la première démonstration du modèle commercial, attendu au premier trimestre 2016, est bien plus convaincante. En revanche, il y a du boulot sur les jeux.
Pour le moment, même des titres commerciaux ressemblent davantage à des démonstrations techniques qu'à des jeux sur lesquels on se voit passer des heures. VR Sports Challenge rappelle les débuts de la Wii. D'un côté, le jeu offre des sensations complètement nouvelles. Sur la glace d'une patinoire, on réalise à quel point le mission d'un gardien de hockey est presque impossible. Quand une brute arrive lancée à pleine vitesse, on veut se protéger pour éviter l'impact. De l'autre, appuyer sur les gâchettes droite et gauche pour bloquer un tir encore et encore lasse après cinq minutes. L'autre problème est inhérent à la vue subjective pour les jeux de sport: elle offre des sensations fortes mais limite grandement la vision tactique.
Un level design à apprivoiser
Plus ambitieux, Edge of Nowhere, d'Insomaniac (Ratchet et Clank, Sunset Overdrive), est un jeu d'aventure qui rappelle Tomb Raider sauce horreur. Sur une falaise glacée, on a le vertige devant le vide et on hurle quand une araignée débarque de nulle part dans une caverne mal éclairée. Mais avec une vue à la troisième personne, la gestion de la caméra virtuelle en tournant la tête se révèle bien moins naturelle qu'en vue subjective.
Parmi la vingtaine de studios partenaires dévoilés par Oculus, on trouve peu de grands noms. Pour l'instant, la prudence semble de mise alors que l'intérêt du public pour la technologie reste à démontrer. Les développeurs, eux, doivent apprivoiser ce nouveau média et ses possibilités. Bref, on attend encore le James Cameron de la réalité virtuelle.