VIDEO. Edward Snowden vous explique comment sécuriser vos mots de passe sur internet
INTERNET•Selon l'ancien consultant de la NSA, il faut moins d’une seconde à un ordinateur pour deviner un mot de passe standard de huit caractères...Mathias Cena
On ne répétera jamais assez l’importance d’un mot de passe sécurisé pour protéger vos e-mails compromettants, photos dénudées, ou tout simplement vos informations personnelles et votre vie privée. Mais c’est encore mieux quand c’est Edward Snowden qui le dit.
L’ancien consultant de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, en exil en Russie depuis qu’il a dévoilé au monde entier l’étendue de la surveillance exercée par les Etats-Unis sur internet, était interviewé dans l’émission Last Week Tonight, présentée par le savoureux John Oliver.
«Les mauvais mots de passe sont l’une des manières les plus simples de compromettre la sécurité d’un système», lâche Edward Snowden, expliquant qu’il faut moins d’une seconde à un ordinateur pour deviner un mot de passe standard de huit caractères. «C’est une blague?» demande le lanceur d’alerte quand le présentateur lui soumet une liste de mots de passe faciles à percer: «passwerd», «onetwothreefour» ou «limpbiscuit4eva». Selon lui, les altérations de mots communs sont les mots de passe les plus faibles en termes de sécurité.
Des phrases au lieu de mots
Que faut-il donc faire? La clé selon Edward Snowden est d’utiliser non pas des mots de passe mais des «phrases de passe», à la fois plus faciles à retenir (pour vous), mais trop longues et trop peu communes pour être facilement attaquables. Il valide par exemple «admiralalonzoghostpenis420YOLO» ou «margaretthatcheris110%SEXY», dans lesquels il ne faut pas oublier d’insérer des caractères en majuscules.
Photos de bites
En dehors de cette question de mots de passe, John Oliver, qui a fait le voyage à Moscou pour rencontrer le lanceur d’alerte, déploie des trésors de second degré et d’humour à froid pour faire prendre conscience au public américain de l’étendue de cette surveillance et des risques pour leur vie privée. Pour simplifier le débat, il pose la question «Can they see my dick?» («peuvent-ils voir ma bite?»), alors que le Congrès doit renouveler la controversée section 215 du Patriot Act, qui octroie à la NSA des prérogatives importantes en matière de surveillance. Et que les «boîtes noires» que veut installer le gouvernement français pour surveiller le web font polémique.
La version complète de l’interview: