ESPACEMars One: un ex-candidat dénonce une arnaque financière et «sectaire»

Mars One: un ex-candidat dénonce une arnaque financière et «sectaire»

ESPACESelon l'ex-finaliste, l'organisation de Mars One suggère très fortement aux candidats de monnayer des interviews, dont ils reverseraient 75 % du montant...
Vue d'artiste du projet de colonie de Mars One.
Vue d'artiste du projet de colonie de Mars One. - Mars One / EyePress / Newscom / Sipa
20 Minutes avec agence

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C'est ce qu'on appelle une mauvaise publicité. Mars One, le projet qui veut envoyer 24 hommes et femmes sur la planète Mars en 2025, vient d'être hautement décrié par un ex-candidat qui évoque une vaste arnaque.

Interrogé par le site Medium, l’ex-finaliste indique qu’il n’a jamais «rencontré qui que ce soit de Mars One en personne» (…) «Ils disaient qu’il y aurait des entrevues régionales, où on subirait des tests sur plusieurs journées, et cela me semblait un processus légitime de sélection d’astronaute». A la place, un simple entretien de 10 minutes sur Skype. Selon Métro Montréal, Joseph Roche, assistant professeur à Dublin, qui faisait partie des 100 derniers candidats sélectionnés pour la mission, le projet est «irréaliste». Pire, les finalistes seraient choisis non pas en fonction de leur profil, mais de l’argent qu’ils ont donné à Mars One.

«La seule manière d’obtenir des points est de leur donner de l’argent»

Et selon lui, l’organisation est à la limite du «sectaire»: «Lorsqu’on se joint à la « communauté Mars One », ils commencent à te donner des points.Tu reçois des points pour chaque étape de la sélection que tu franchis (mais un nombre arbitraire de points, qui n’a rien à voir avec la sélection), et ensuite, la seule manière d’obtenir des points est d’acheter des produits dérivés Mars One et de leur donner de l’argent». Par ailleurs, de son côté, Le Journal du Geek précise que Mars One suggère très fortement aux candidats de monnayer des interviews, dont ils reverseraient 75 % du montant.

En février, le projet avait déjà été victime des critiques de la presse britannique, qui révélait que Mars One coûterait plusieurs dizaines de milliards de dollars, loin des six milliards annoncés à l’origine. Et le Guardian indiquait qu’il faudrait attendre au moins 100 ans avant de voir les premiers humains habiter la planète rouge.