JUSTICEGoogle: La Russie ouvre une enquête pour abus de position dominante

Google: La Russie ouvre une enquête pour abus de position dominante

JUSTICELe groupe russe Yandex pointe l'abus de position dominante de Google sur le web, et sur le marché de la téléphonie mobile...
20 Minutes avec agence

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En début de semaine, le groupe russe Yandex saisissait le Service fédéral antimonopole (FAS) pour dénoncer les pratiques de Google. Selon le numéro un de la téléphonie russe, le géant du Web américain abuserait de sa position dominante sur le Net et sur le marché de la téléphonie mobile. Google est notamment soupçonné de favoriser ses services sur les plateformes Android.

Des services imposés

Et ce vendredi, le gendarme russe de la concurrence a annoncé l'ouverture d'une enquête visant Google. D'après le moteur de recherche russe, le mastodonte américain imposerait l'installation d'une série de services aux constructeurs de téléphones Android, dans l'optique que son application soit proposée par défaut sur les mobiles.

«En outre, les fabricants se voient de plus en plus interdire d'installer les services des concurrents de Google sur leurs appareils (cartographie, courrier électronique, navigateur sur internet, traducteur, service de taxis, horaires des transports en communs ou musique en ligne,etc.)», a affirmé Yandex dans un communiqué, repris par le site spécialisé ZDNet.

«Ce problème existe depuis longtemps hors de Russie mais il s'est récemment fait sentir également en Russie», ajoute Yandex. «En 2014, trois vendeurs de smartphones (Prestigio, Fly et Explay, NDLR) nous ont informés qu'ils n'étaient plus en capacité de préinstaller les services de Yandex sur les appareils sous Android.»

Des plaintes en série

Yandex domine largement le marché russe du moteur de recherches, avec une part de marché autour de 60% mais en déclin. Et si le FAS lui donnait raison, le groupe serait alors en mesure de pré-installer ses applications sur les appareils mobiles et donc de doper sa part de marché sur ce secteur.

A noter que ce n'est pas la première fois que Google est la cible de plaintes dénonçant un abus de position dominante. En 2014, l'Open Internet Project, initiative qui réunit quelque 400 acteurs européens du numérique, signalait les pratiques anticoncurrentielles de Google à la Commission européenne.