Défiant la nature, les éclaireurs de Soon Soon Soon ont déniché trois méthodes pour voir ce qu'on ne pouvait pas voir avant…

Les yeux partagés

Le credo de cette application qui fait grand bruit depuis son lancement en janvier: «prêtez vos yeux aux malvoyants». Be My Eyes permet en effet aux malvoyants de solliciter, en direct, une communauté de bénévoles qui leur décriront l’environnement dans lequel ils sont plongés, la rue où ils se trouvent ou même le produit qu’ils sont sur le point d’acheter. Le bénévole utilisera son micro pour décrire, avec ses mots, la situation, et donner de précieuses indications. Plus de 80.000 volontaires se sont déjà inscrits pour prêter leurs yeux à quelque 6.000 malvoyants.

Le son transposé en images

Rimbaud donnait aux voyelles des couleurs, d’autres souhaitent transposer chaque son en image. C’était notamment l’obsession d’August Toepler, un physicien allemand du 19e siècle à l’origine d’une méthode, la strioscopie, visant à isoler dans une image les infimes variations liées à la compression de l’air (lorsqu’on tape dans ses mains, par exemple). Une expérience récemment menée par l’Université d’Harvard a donné vie à cette théorie: dans une vidéo, ils vous proposent de visualiser ces mouvements de l’air, invisibles par l’œil, mais captés de manière subtile par une caméra ultra-précise… Ouvrez les yeux: désormais, les sons se regardent…

Des lunettes à 360°

L’ennui quand on marche dans la rue, ce n’est pas tant de savoir où l’on met les pieds ou d’éviter de se prendre un panneau -sauf peut-être pour les tête-en-l’air. C’est plutôt de ne jamais savoir ce qui se passe dans son dos! C’est pour conjurer le sort (et probablement parce qu’il était jaloux des gadgets de James Bond) que Jeremy Tarian a mis au point des lunettes à 360°, permettant à celui qui les ports de voir d’un œil devant, et d’un autre derrière. Lancé à Noël en édition limitée, ce modèle pourrait faire le bonheur de tous les citadins paranos…