INNOVATIONEn 2014, les drones civils ont pris leur envol

En 2014, les drones civils ont pris leur envol

INNOVATIONLes drones civils ont été découverts par le grand public en 2014. Ils devraient s'imposer dans notre quotidien, avec des pays en pointe comme les Etats-Unis ou la France...
20 Minutes avec agences

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Il y a eu ceux qui ont survolé les centrales nucléaires françaises, celui qui a été dézingué par la Marine américaine ou, encore, celui qui a failli heurter un Airbus... Les drones ont créé le buzz en 2014. Celui de Parrot en tête, ils sont passés des mains des experts en sécurité et espionnage, à celles des paparazzis en quête de clichés vendeurs, à celles de civils rêveurs et conquis d'avance.

«  Don’t miss the high-tech gift of the year! #MiniDrones #XmasGifts #JumpingSumo #RollingSpider pic.twitter.com/NHGj7kxTfH — Parrot (@Parrot) December 12, 2014 »


Et ces mini-drones, dits «civils» devraient s'imposer dans notre quotidien. «Le secteur devrait exploser au niveau mondial, de manière simultanée avec l'ouverture des réglementations», estime même Emmanuel de Maistre, patron de Redbird, une start-up française qui exploite des drones à destination de l'industrie.

Smartphones volants

Jusque-là cantonnés à des usages militaires, les drones sont arrivés dans le monde civil avec des usages diversifiés (livraison de pizzas, nettoyage de la maison, ambulancier, etc.), qui leur ouvrent des perspectives nouvelles au-delà de la simple prise d'image. Légers, souples et faciles à mettre en oeuvre, ils offrent des performances souvent meilleures que celles obtenues avec les moyens traditionnels (hélicoptères, avions légers, satellites) et «peuvent aider à produire plus et mieux, et dans certains cas, moins cher», estime l'Académie de l'air et de l'espace (AAE).

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A la croisée des chemins entre l'aéronautique civile et le high-tech, leur usage est réglementé par les autorités de sécurité aérienne, mais ils relèvent davantage des nouvelles technologies que de l'aéronautique. «Vous retrouvez dans un drone tout ce que vous avez dans votre smartphone», souligne ainsi Emmanuel de Maistre. Au Canada, des facultés de journalisme dispensent même des cours spécialisés dans le tournage de reportages assistés de drones.
Un marché balbutiant, la France en pionnière
Et si Parrot a vu son chiffre d’affaires sourire à nouveau grâce ses drones-caméras volantes pilotées à l'aide d'un smartphone ou que GoPro se lance, tête baissée, sur le marché, ce dernier reste pourtant balbutiant. Et ne rassemble qu'environ 500 millions d'euros en Europe, loin des chiffres avancés par l'association américaine des fabricants de drones (AUVSI). Celle-ci évoque un potentiel de 100.000 créations d'emplois et de 82 milliards de dollars de revenus en dix ans aux Etats-Unis.


Grâce à sa législation de 2012, la France fait figure de pionner avec un cadre favorable au développement des drones dans lequel se sont engouffrés des acteurs comme Redbird. Dans l'Hexagone, le secteur emploie environ 3.000 personnes, essentiellement des petites entreprises spécialisées dans la prise d'image (90% du marché actuellement), pour un chiffre d'affaires évalué de 50 à 100 millions d'euros.
Et Redbird, qui veut devenir le leader des drones civils, va plus loin en offrant à des groupes industriels ou miniers la fourniture de données pour optimiser l'exploitation de leurs réseaux ou carrières, ou en permettant à l'agriculture d'améliorer le recours aux engrais, préservant ainsi mieux l'environnement.
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Livraisons à domicile
Les drones sont avant tout des outils de capture d'information, d'où l'intérêt des grands acteurs de l'économie numérique comme Amazon, Google ou Facebook, qui font régulièrement le buzz en évoquant la livraison à domicile par drone. Une perspective difficilement envisageable pour l'heure compte tenu des législations, qui interdisent aux drones le survol de zones habitées, le vol de nuit et imposent des «no-fly zone» à proximité des aéroports.
Pour les acteurs du secteur, ces annonces relèvent du lobbying afin d'accélérer l'adoption prévue en 2015 d'une législation sur l'usage privé des drones aux Etats-Unis, qui devrait donner le véritable coup d'envoi du secteur. Reste qu'en 2013, la Federal Aviation Authority (FAA) a lancé une expérimentation sur les drones dans six régions américaines, et prévoit d'intégrer 7.500 mini-drones dans le ciel américain d'ici 2018.