La voiture connectée sur la route du succès

La voiture connectée sur la route du succès

HIGH-TECH Enjeu stratégique pour les constructeurs d’automobiles et les fournisseurs d’applications et de services, les voitures connectées prennent progressivement la route…
Christophe Séfrin

Christophe Séfrin

Fantasme pour les conducteurs, nouvel eldorado pour les constructeurs, la voiture dite «connectée» est prête à tailler la route. Dans les habitacles, les solutions sont déjà nombreuses, avec l’intégration de différents services souvent relayés par smartphones raccordés en Bluetooth au tableau de bord ou avec une clé 3G/4G, comme les systèmes Asteroid du français Parrot. «Aujourd’hui, la voiture connectée accède en temps réel à des informations sur le trafic, la météo, la disponibilité des parkings», rappelle Fatima Vidal, directrice marketing division auto chez Nuance Communications qui fournit à BMW, Toyota, Audi, Mercedes ou Hyundai des services de reconnaissance vocale. Et sur le papier, la voiture connectée de demain se profile déjà. «80% de nos clients veulent retrouver les applications de leur smartphone dans la voiture. 30% disent que c’est incontournable. Mais l’enjeu est d’enrichir l’expérience de conduite avec les lignes rouges relatives à la sécurité. », explique Frédéric Lassara, Responsable de la division Smart Car chez PSA Peugeot Citroën.

Information, sécurité et… divertissement

Pour le numéro un européen du GPS TomTom, trois familles de services devront embarquer dans les futures voitures connectées: l’information du conducteur, la sécurité avec l’appel d’urgence et le divertissement. «Suivront des services autour de la voiture électrique ou du co-voiturage», indique Nicolas Burger, directeur marketing branche auto de TomTom. Contrainte néanmoins: trouver la bonne alchimie entre la richesse fonctionnelle et la facilité d’emploi, le conducteur devant rester concentré sur sa conduite. «Il faut donner la bonne alerte au bon moment et ne pas proposer des systèmes «guirlande de Noël » qui perturbent le conducteur», confirme Philippe Wang, Directeur Développement et Services chez Coyote. Autres pistes de réflexion pour les véhicules connectés de demain: la maintenance préventive. Une alerte sera par exemple adressée au conducteur pour qu’il aille faire réviser son véhicule. «Il n’aura plus de charge cognitive liée au fonctionnement de sa voiture», confirme Frédéric Lassara de PSA. En attendant, 26% des conducteurs de voitures connectées européens ne profiteraient pas encore des services qui leurs sont proposés…

Google et Apple dans la course

Deux mastodontes travaillent sur les voitures connectées: Google et Apple. Le premier a déjà passé des accords avec Audi, Honda, Hyundai et General Motors. « Google verrait bien nos véhicules comme des terminaux Android », note un observateur. Premiers résultats visibles fin 2014. Chez Apple, on attend le système d’exploitation iOS « in the car. La marque à la Pomme travaillerait notamment avec Honda, Mercedes et Nissan.