HIGH-TECHIl porte des Google Glass au cinéma, des agents fédéraux l'interrogent pendant une heure

Il porte des Google Glass au cinéma, des agents fédéraux l'interrogent pendant une heure

HIGH-TECHUn employé de la salle soupçonnait cet Américain de piratage...
L'ingénieur de Google,Greg Priest-Dorman, avec un prototype de Glass monté sur des verres correcteurs.
L'ingénieur de Google,Greg Priest-Dorman, avec un prototype de Glass monté sur des verres correcteurs. - GOOGLE
P.B.

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Il était venu voir Jack Ryan: Shadow Recruit avec sa femme, ce week-end. Au milieu du film, cet Américain de Columbus, Ohio, a été emmené dans une salle où il a été interrogé par des agents du département de la Sécurité intérieure pendant environ une heure. La raison: il portait une paire de Google Glass, et un employé du cinéma le soupçonnait de piratage via la caméra des lunettes.

L'incident a d'abord été raconté par la victime au site The Gadgeteer, lundi. Mardi, il a été confirmé par la chaîne de cinéma AMC et par la Motion Picture Association of America (MPAA), qui défend les intérêts d'Hollywood.

Verres correcteurs

Un employé du complexe a prévenu un représentant de la MPAA, présent sur place, qui a contacté le département de la Sécurité intérieure. Ce dernier, qui chapeaute notamment le FBI, est chargé de la lutte antiterroriste mais également des affaires de piratage.

Le spectateur portait la version 2 du prototype de Google Glass, équipée de verres correcteurs. Il affirme qu'il avait éteint ses lunettes mais qu'il en a besoin pour voir. Il dit l'avoir expliqué aux agents, qui ne l'ont apparemment pas cru. Après environ une heure d'interrogatoire, ils ont finalement accepté de connecter le gadget à un ordinateur et ont pu constater que rien n'avait été enregistré. AMC lui a donné quatre billets gratuits. L'ironie, dans l'affaire, c'est que la batterie actuelle de Glass ne permet pas de filmer pendant deux heures non-stop.

Ce n'est pas la première fois que Google Glass est dans le viseur des autorités. Une automobiliste californienne avait été verbalisée pour port de lunettes interactives, fin 2013. Mais la semaine dernière, elle a finalement été acquittée, car le gadget était éteint. Ce qui est certain, c'est que la technologie ne sera pas le seul frein à la démocratisation des lunettes connectées.