Google Glass: «20 Minutes» a testé le dernier prototype

Google Glass: «20 Minutes» a testé le dernier prototype

HIGH TECH – La firme de Mountain View a présenté ses derniers prototypes de lunettes connectées à la presse française lundi. Nous y étions pour un nouveau test…
20 minutes a testé les Google Glass.
20 minutes a testé les Google Glass. - GOOGLE/THOMAS RAFFOUX
Anaëlle Grondin

Anaëlle Grondin

Pour la première fois, Google a invité les journalistes français à venir tester ses lunettes interactives, Glass, présentées comme la prochaine révolution en matière d’électronique grand public. 20 Minutes avait déjà eu l’occasion d’expérimenter le nouveau joujou de la firme de Mountain View à San Francisco en mars dernier. Qu’est-ce qui a changé depuis?

Au niveau du design, rien de neuf. Les lunettes connectées de Google, dont les prototypes sont proposés en plusieurs coloris, restent très imposantes. Bien qu’elles soient très légères sur le nez, adieu la discrétion, ce qui pourrait rebuter certaines personnes. Les démonstrateurs de Google, présents pendant le test lundi ont néanmoins voulu nous rassurer en nous rappelant qu’au départ, les PC étaient vraiment énormes avant d’être ce qu’ils sont aujourd’hui. Les futures lunettes devraient être beaucoup moins visibles sur le visage à terme, nous a-t-on assuré.

L’interface, elle, a subi quelques mises à jour depuis le mois de mars. La présentation des menus en «cover flow» sur le petit panneau de verre suspendu au dessus de l’œil droit est très fluide. Plus besoin de gratter frénétiquement le touchpad (la branche droite des lunettes) pour naviguer d’une section à une autre. Le geste est plus naturel. La commande vocale fonctionne plutôt bien également. En revanche, les prototypes sont toujours en anglais. Il vaut mieux maîtriser l’accent américain, surtout pour demander à Glass de vous montrer un itinéraire (histoire de ne pas vous retrouver à l’autre bout de Paris quand vous lui demandez de vous indiquer le chemin vers la Tour Eiffel). Les démonstrateurs de Google nous ont annoncé et montré fièrement qu’il était désormais possible de faire plusieurs choses à la fois, comme demander un itinéraire et prendre en même temps la photo d’un monument, par exemple.

Publier des statuts Facebook et sauvegarder des notes avec Evernote

Du côté des contenus, les prototypes permettent à l’heure actuelle d’accéder à une quinzaine d’applications spécialement conçues pour Glass. En plus de pouvoir prendre des photos et capturer des vidéos (de qualité médiocre pour l'instant...), ceux qui testent les lunettes connectées peuvent aussi publier un statut sur Facebook, Twitter et Google+, accéder à Gmail et à FieldTrip, qui permet d’avoir des informations sur son environnement, et dicter des choses que l’on veut sauvegarder sous forme de texte avec Evernote. Google précise qu’il ne chercher pas à distraire avec ses lunettes. Les applications doivent être simples et proposer un service rapide. L’idée n’est pas de regarder en haut dans le vide pendant deux heures (ne comptez donc pas lire un e-book sur Glass), nous explique-t-on. Google veut permettre à quelqu’un de chercher une information en quelques secondes sans le couper du monde, de la personne en face de lui. Ainsi, les médias américains CNN et le New York Times possèdent une application minimaliste qui permet de voir les derniers titres mis en avant sur une photo d’actualité. C’est tout. Pour connaître les détails de ce qu'il se passe à Nairobi, il faudra prendre votre PC ou sortir votre smartphone.

Pour le moment, Google se refuse à donner une date de sortie pour Glass. La firme de Mountain View doit d’abord lancer son «programme Explorer» en France: permettre à plusieurs dizaines de personnes de tester pendant plusieurs mois les lunettes pour avoir un retour utilisateur solide avant toute commercialisation. Le géant américain va aussi devoir montrer qu’il se préoccupe des inquiétudes du public. Sur la vie privée notamment: va-t-on pouvoir nous filmer plus facilement à notre insu? Les lunettes vont-elles se transformer en Big Brother et permettre à Google de nous géolocaliser en temps réel? La société paraît toutefois confiante, nous rétorquant que de toute façon, la législation est toujours à la traîne par rapport à l’innovation.