Et si on réapprenait à faire du (bon) café ? C’est ce que promet le slow coffee (ou méthode douce), une pratique encore balbutiante en France mais déjà très présente dans les pays anglo-saxons. Comme son nom l’indique, il s’agit de faire son café lentement, de peser ses gestes ; autrement dit de prendre son temps. « Le slow coffee permet de faire de la “cuisine de café” et d’en extraire le meilleur », analyse Lionel Galut, directeur général de MaxiCoffee. Selon lui, le slow coffee répond aussi au besoin d’avoir un café simple, bon et pas cher, réalisé dans les règles de l’art.

« C’est une préparation plus longue, le café a un goût plus doux et on peut le boire lentement. Ça réveille le palais en douceur, décrit Sadry-Alexandre Abidi, fondateur de Café Mokxa. Il est trois à quatre fois plus affiné qu’un expresso et quatre à cinq fois plus caféiné qu’un expresso. » La société basée à Lyon et Strasbourg propose des ateliers pour découvrir et apprendre à faire du slow coffee. Un procédé qui permet selon eux de révéler tous les arômes du café.

Pour cette préparation, on peut utiliser une cafetière à piston ou type AéroPress, un modèle muni d’un filtre conique (appelé dripper), une machine à filtration manuelle ou une cafetière à dépression. En s’appuyant sur les commentaires des premiers concernés, à savoir les utilisateurs, et sur les avis des testeurs professionnels, « 20 Minutes »​ vous propose sa sélection.

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin et obtenir une potion nec plus ultra, Lionel Galut conseille de s’équiper d’un moulin à café et d’une verseuse col-de-cygne. Mais peu importe la technique ou la cafetière, le secret d’un bon café reste la qualité du grain. C’est pourquoi le cofondateur de MaxiCoffee recommande l’utilisation du « speciality coffee », ou café gourmet de qualité, traçable, vendu chez les torréfacteurs et dans les magasins spécialisés.

Bodum Kenya : la plus simple

De l’eau chaude, du café, et le tour est joué. Simple, rapide et efficace, la cafetière à piston revient à la mode. Avec elle, nul besoin de détenir un master en torréfaction. Ecolo, elle ne nécessite ni filtre jetable ni capsule. La Kenya de Bodum existe pour trois, quatre et huit tasses. Dotée d’une monture en plastique et d’un bec verseur, elle fera en outre un excellent compagnon de voyage. « Seul "hic" : il faut prendre du café très "grossièrement" moulu… Sinon attention au dépôt dans vos tasses », signale Mickaël sur Amazon. En effet, l’un des inconvénients principaux de ce type d’appareil est que « le filtre en métal ne va pas retenir tous les sédiments », explique le torréfacteur Lionel Galut. Résultat : le breuvage obtenu reste un peu brouillé.

A partir de 16,90 euros.

Slow attitude : 2/5

Praticité : 4/5

Hario V60 : la plus conique

Cette cafetière manuelle est munie d’un filtre conique à rainure en spirale (ici en plastique mais existe aussi en céramique), aussi appelé dripper. Elle permet d’obtenir un café bien caféiné et aromatisé. « Attention, cela dit, car il faudra des filtres adaptés (ou un pliage sur le côté des filtres 1-4 traditionnels) », avertit Billy Bob sur Amazon. Ce modèle de la marque japonaise Hario est souvent vendu en kit, avec une verseuse, une cuillère doseuse et des filtres adaptés, souvent plus chers que leurs équivalents conventionnels.

A partir de 25 euros.

Slow attitude : 4/5

Praticité : 3/5

Chemex : la plus design

Toute de bois et de verre vêtue, la Chemex est une cafetière à filtre manuelle. Grâce à son filtre épais, ce bel objet permet « d’avoir un café beaucoup plus clair, qui va ressembler à du thé », détaille Lionel Galut. La boisson finale ressemble à une infusion de café, aux arômes distincts. Pour la préparer, il suffit de verser précautionneusement de l’eau chaude dans le filtre rempli de café. Pour la petite histoire, la Chemex a été inventée en 1941 par un ingénieur allemand. Elle apportera volontiers une touche vintage à votre cuisine.

A partir de 49,90 euros.

Slow attitude : 4/5

Praticité : 4/5

Cadmus SI-SCM11 : la plus visuelle

Attention, ceci n’est pas un accessoire pour vos cours de physique chimie - enfin presque. Pour ceux qui désirent jouer au chimiste et épater la galerie, la cafetière à dépression à siphon peut s’avérer utile. Cette machine remise au goût du jour permet du café à l’ancienne. « Sous l’effet de la chaleur, l’eau va remonter dans la partie supérieure où se trouve le café moulu. Ensuite, on réduit la chaleur et mélange à la main l’eau et le café. On laisse infuser puis on va enlever la source de chaleur. Le liquide va redescendre, filtré, dans le récipient dédié », explicite Sadry Alexandre Abidi. Certes, c’est joli et visuel, mais pour concocter ce bon café il vous faudra mobiliser un petit peu de temps. Pressés et autres impatients, passez votre chemin.

A partir 38,99 euros.

Slow attitude : 5/5

Praticité : 2/5