JUSTICELe « chef du camp » de Roms incendié à Grenoble mis en examen

Grenoble : Le « chef du camp » de Roms incendié mis en examen

JUSTICESelon le parquet, l’homme imposait à chaque famille un loyer de 500 euros par mois
Le litige portait sur une quittance pour bénéficier de l'emplacement et du groupe électrogène.
Le litige portait sur une quittance pour bénéficier de l'emplacement et du groupe électrogène. - Arnaud Andrieu/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un homme de 33 ans « assurant le rôle de chef d’un camp » de Roms de Grenoble a été mis en examen vendredi, soupçonné d’y avoir incendié un cabanon dont les occupants ne lui auraient pas payé de loyer, a annoncé le parquet.

Placé en détention provisoire, cet homme de nationalité roumaine « imposait sa loi sur le camp » et « demandait à chaque famille de s’acquitter d’un montant de 500 euros par mois pour bénéficier d’un emplacement et la jouissance de l’électricité produite par un groupe électrogène », selon le parquet, qui a confié l’enquête à la Sûreté départementale de l’Isère.

Mis en examen pour tentative d’homicide

« Un litige serait né du non-paiement de cette quittance par une famille » et le suspect aurait aspergé d’essence « un cabanon occupé par deux adultes et deux enfants en bas âge à ce moment-là », dans un geste qui « pourrait être interprété comme une mesure d’avertissement ».

L’incendie, qui n’avait pas fait de blessé, avait partiellement ravagé samedi 20 novembre ce camp proche du centre-ville, ainsi que l’entrepôt d’une entreprise voisine. Sans casier judiciaire, l’homme a nié être l’auteur de l’incendie et n’a pas reconnu être le chef du camp. Il a été mis en examen pour tentative d’homicide et destruction par moyen dangereux.