Aucun lien entre la police et l’accident de deux-roues dans la Capitale des Alpes. Ce jeudi, le parquet de Grenoble a indiqué que l’IGPN avait écarté toute responsabilité des forces de l’ordre dans l'accident de scooter qui a coûté la vie au conducteur lundi soir lors d’un contrôle pour une infraction routière. « Il ressort des constatations effectuées par la brigade des accidents et délits routiers, du commissariat de Grenoble, puis par l’IGPN », l'Inspection générale de la police nationale, « qu’il n’y a eu aucun contact entre le véhicule de police et le scooter », a indiqué le procureur de la République Éric Vaillant. « L’enquête permet de conclure à une mise hors de cause des policiers dans leur intervention », a-t-il souligné.

L’IGPN avait été saisie mardi pour préciser les circonstances de cet accident qui s’était produit la veille sur une grande artère de la ville, au cours d'un contrôle policier auquel la victime, âgée de 21 ans, avait tenté d'échapper. Le conducteur, qui venait de griller un feu rouge et d’effectuer un « demi-tour interdit sur un pont » au guidon de son 125 cm3, a lourdement chuté vers 22h30 sur une piste cyclable alors qu’il prenait la fuite « à grande vitesse », selon le parquet. « Une trace de freinage du scooter de 8 mètres était relevée, suivie d’une trace de ripage d’une distance équivalente. Le pilote a certainement eu peur d’un bloc de ciment se trouvant sur la piste cyclable, sur lequel sont fixés des panneaux directionnels ».

Un accident de scooter en mars avait déjà fait grand bruit

Porteur d’un casque « demi-bol peu protecteur », le jeune homme avait été transporté dans un état critique à l’hôpital. Il y est mort mardi dans la soirée après avoir été déclaré en état de mort cérébrale. Une autopsie pratiquée jeudi matin a permis d’établir qu’il avait « récemment consommé du cannabis », addiction pour laquelle « il avait suivi des cures », a précisé Éric Vaillant, citant la mère du jeune homme. Connu de la justice, ce dernier portait un bracelet électronique au moment de l’accident. Il ne possédait pas de permis lui permettant de conduire le scooter.

En mars, le quartier Mistral à Grenoble avait connu plusieurs nuits d'émeutes après la mort de deux jeunes de la cité de 17 et 19 ans, tués en scooter en tentant d'échapper à la police. Les victimes circulaient sans casque sur un scooter de grosse cylindrée volé, dépourvu de plaques, lorsqu’ils ont trouvé la mort en percutant un autocar, tandis qu’un véhicule de la brigade anticriminalité les suivait.