INSECURITEGrenoble, un «Chicago français», selon un syndicat policier

Délinquance: Grenoble, un «Chicago français», selon un syndicat policier

INSECURITESelon Alliance Police Nationale, la délinquance est 63% plus élevée que dans les villes de taille équivalente...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le syndicat Alliance Police Nationale a dénoncé vendredi l’insécurité « catastrophique » régnant à Grenoble, un « Chicago français », alors même que le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb était en déplacement à quelques kilomètres de là, dans le Vercors.

Dans son communiqué, l’antenne iséroise du syndicat policier met en exergue « une délinquance 63 % plus élevée » dans la cité alpine « que dans des villes de même taille ». « Rien que sur ces quinze derniers jours, on dénombre plusieurs agressions au couteau et règlements de comptes par armes à feu (un des protagonistes ayant moins de seize ans…) », relève-t-il. Le syndicat souligne qu’avec d'« autres acteurs de la sécurité » (mairie, préfecture, direction de la sécurité publique), il avait « tiré le signal d’alarme » auprès du « gouvernement et des directions centrales », sans résultats.

« Ville pourrie et gangrenée par le trafic de drogue »

Alliance Police Nationale rappelle les propos du procureur de la République à Grenoble, Jean-Yves Coquillat, qui avait affirmé il y a un an n’avoir « jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et gangrenée par le trafic de drogue ».

Déplorant que Gérard Collomb « ait préféré se consacrer à la sécurisation des activités sportives et à l’air pur du Vercors plutôt qu’à l’atmosphère beaucoup moins vivifiante de la cité grenobloise », le syndicat affirme que trente postes ne sont pas pourvus sur la ville, « sans perspective de renfort sur les prochains mois ». Selon lui, les policiers démotivés « sollicitent leur mutation, faute d’attractivité pour les retenir ».

Il demande notamment que le bassin grenoblois « soit considéré en secteur difficile et bénéficie de la prime de fidélisation correspondante » comme c’est le cas à Lyon. Et qu’il reçoive rapidement de nouveaux effectifs, comme à Marseille. « Sans un changement radical de politique, dans peu de temps la loi de la rue remplacera celle de la République », pronostique-t-il.