Une ferme bio et pédagogique

Une ferme bio et pédagogique

Initiative Financé par la Métro, un couple d'agriculteurs a monté un élevage de chèvres au Mûrier
Manuel Pavard

Manuel Pavard


Perchée sur la colline du Mûrier, au-dessus de Gières et Saint-Martin-d'Hères, la ferme intercommunale des Maquis est à la fois proche de l'agglomération et éloignée du bruit urbain. «Un lieu idyllique» pour François Bador et Céline Frachet, qui n'ont pas hésité lorsque la Métro a lancé un appel à candidatures. «On cherchait une ferme à reprendre et ce projet collait totalement au nôtre : installation en bio, élevage de petits ruminants, transformation en fromage, et accueil pédagogique», explique le couple de trentenaires lyonnais.



200 fromages par jour



L'opération a été financée aux trois quarts par la Métro, qui a «acheté le terrain et construit le bâtiment, précise Céline. On a juste amené le troupeau et le matériel.» Une aubaine car «pour deux jeunes sans foncier, c'est impossible d'acheter en zone périurbaine, affirme François. Ici, on paye un loyer mais ça évite de s'endetter sur 25 ans.» Sur son exploitation de 15 ha, le couple élève une quarantaine de chèvres, qui «produisent environ 200 fromages par jour, commercialisés en vente directe à la ferme ou sur les marchés», et s'engage au 100 % bio : alimentation des chèvres, pâturages sans engrais chimiques ni pesticides. «On travaillait déjà en agriculture bio auparavant», indique François. A la rentrée, tous deux proposeront un accueil pédagogique pour des classes, de la maternelle au lycée. «Le but, c'est de faire découvrir aux enfants des villes d'où vient l'alimentation, explique Céline. Ça rentre dans le programme de SVT de 6e.» Ceux-ci pourront visiter l'élevage de chèvres à la demi-journée ou à la journée, et bientôt un potager pédagogique, aujourd'hui en projet.