Drôles de bêtes dans la galerie

Drôles de bêtes dans la galerie

Insolite La Caserne de Bonne accueille une exposition de reptiles et insectes vivants
 - M. Pavard / Pleins Titres
Manuel Pavard

Manuel Pavard


Depuis quelques jours, de drôles de visiteurs ont investi la galerie commerciale de la Caserne de Bonne : serpents, iguanes, lézards, tortues, caméléons, grenouilles, mygales, scorpions... Des animaux qui suscitent la crainte autant que la fascination. Cela tombe bien, le but de cette exposition pédagogique, proposée par l'association Inf-faune, est justement de «lutter contre les préjugés et la peur par la connaissance, explique Philippe Gillet, son président et fondateur. On amène une communication gratuite sur les animaux méconnus qui ont mauvaise réputation.» Depuis 16 ans, Inf-faune sillonne ainsi les galeries marchandes avec ses reptiles, «nés chez nous en captivité ou confiés par l'administration. Les commerçants se cotisent pour louer l'exposition pendant deux semaines, et en échange, on est présents en tant que bénévoles pour renseigner le public et répondre à toutes les questions.»



Attroupement



Les 70 animaux présentés, représentant une quarantaine d'espèces, sont répartis en huit modules thématiques. Objet de tous les regards, «l'oasis», le plus grand d'entre eux, est un enclos à ciel ouvert de 7 mètres de diamètre. «Iguanes, lézards, tortues, caméléons et orvets géants y cohabitent sans jamais de bagarre, souligne Philippe Gillet. Cela permet d'expliquer la tolérance.» On trouve aussi le «module son» où le visiteur peut, en appuyant sur un bouton, écouter le chant du gecko ou le coassement des grenouilles, la «promenade souterraine » où l'on voit les araignées dans leur galerie, et bien d'autres choses. Enfin, l'espace pédagogique présente crânes et squelettes et donne des informations sur la façon d'élever reptiles ou mygales. L'attroupement visible devant les modules, toutes générations confondues, témoigne du franc succès de l'opération. Parmi les nombreux enfants présents, Théo, 9 ans, semble aussi craintif qu'admiratif : «Je n'avais jamais vus de serpents et lézards d'aussi près. Au départ, ça me faisait un peu peur mais quand le monsieur a pris l'iguane noir dans ses bras, j'ai vu qu'il était gentil.» Mathilde, 34 ans, qui avoue une certaine «phobie des reptiles», se dit «un peu plus rassurée maintenant», même si elle «préfère ne pas trop s'approcher. Mes filles ont trouvé ça génial en tout cas !»