Quelles étoiles pourrait annoncer le Guide Michelin à Cognac ?

Guide Michelin 2022 : Quelles étoiles pourraient être annoncées ce mardi à Cognac ?

RUMEURSLe palmarès 2022 sera dévoilé ce mardi, à partir de 16h, au cours d’une cérémonie retransmise de Cognac sur YouTube, Facebook et Instagram
Stéphane Leblanc

Stéphane Leblanc

L'essentiel

  • Pour la première fois, la cérémonie de présentation du Guide Michelin ne se déroule pas à Paris, mais en région, à Cognac cette année, dans le but de mettre en valeur la richesse des terroirs gastronomiques français.
  • Comme chaque année, quelques rares tables sont pressenties pour obtenir leur troisième étoile et 20 Minutes a son idée de celles qui peuvent prétendre l’obtenir.
  • Plus généralement, il devrait y avoir beaucoup de nouvelles étoiles cette année, ne serait-ce que pour compenser les arrêts, pendant le confinement, de nombreux restaurants qui n’ont pas repris et qui de fait, vont perdre les leurs.

Les nouveaux étoilés du Guide Michelin sont attendus ce mardi à Cognac. Et ils devraient être nombreux cette année, ne serait-ce que pour venir compenser les étoiles perdues par les restaurants qui n’ont pas rouvert depuis le confinement. On attend aussi tous les étoilés « verts », qui n’auront pas de nouveaux macarons, mais un label écoresponsable qui fait partie intégrante des récompenses du Guide rouge depuis 2020. Cela devrait faire du monde (on parle de 200 chefs et 100 journalistes) pour participer aux « retrouvailles de l’ensemble de la profession » sur un ton que le Michelin souhaite festif et enjoué, afin de célébrer « toute la vitalité » de la gastronomie française, comme l’affirmait le directeur international des guides Gwendal Poullennec, le week-end dernier dans une interview à l’AFP.

Pour la première fois, la cérémonie ne se tient pas à Paris mais en région, à Cognac (Charente), une destination choisie de longue date, bien avant la crise sanitaire, pour la richesse de son patrimoine gastronomique et viticole. « Dans une région aux terres si généreuses, la mise à l’honneur par le Guide Michelin des différents métiers de salle et tout particulièrement celui de sommelier, prend tout son sens », expliquait alors Michelin. Plus généralement, l’objectif consiste, désormais, à « mettre en lumière les artisans et leur région, source d’inspiration inépuisable des chefs qui ancrent leur cuisine dans leur environnement immédiat et ses saisons ». Et il est probable que la destination retenue pour 2023 sera annoncée ce mardi à l’issue de la cérémonie.

Et alors les étoiles ?

Des étoiles, beaucoup vont en perdre en 2022, c’est sûr. Déjà, ceux qui n’ont pas rouvert après le confinement comme le Manoir de la Boulaie, situé à Haute-Goulaine près de Nantes. Mais d’autres également, qui ont dû être prévenus le week-end dernier. Heureusement, ils seront au moins aussi nombreux à en gagner. Certains ont déjà vendu la mèche. C’est le cas des frères Laurent et Jacques Pourcel, pour leur nouveau Jardin des Sens ouvert en juin dernier au cœur de Montpellier (34), après cinq ans de travaux et une remise à zéro de leur compteur étoilé. « Vendredi, le Guide Michelin nous a appelés. Nous sommes conviés à nous rendre à Cognac et qu’on aura "une bonne surprise", ont-ils confié au Midi Libre. Qu’est-ce qui nous attend ? On ne sait pas ? Une étoile ? Deux étoiles ? Un bib gourmand ? » A 20 Minutes, on parie sur au moins deux étoiles d’un coup pour les jumeaux ex-trois étoiles âgés de 57 ans. De même que les éloges du Michelin cet hiver vis-à-vis de la cuisine de Jean Imbert après les sarcasmes de l’été dernier, peuvent lui faire espérer au moins une, voire deux étoiles d’un coup au Plaza Athénée. Ce serait les premières de l’ancien Top Chef.

Et alors les trois étoiles ?

Des nouveaux trois-étoiles, il pourrait y en avoir pas mal, comparé aux autres années. Les récentes consécrations du Japonais francophile Kei Kobayashi en 2020 et du Marseillais voyageur Alexandre Mazzia ne plaident pas pour un retour en grâce des vieilles gloires, façon Bocuse. Mais pour une mise en avant de talents authentiques, ouverts et audacieux. A ce titre, Plénitude, la nouvelle adresse parisienne d’Arnaud Donckele au Cheval Blanc, l’ancienne Samaritaine, avec son « assemblage d’absolues » et ses sauces renversantes, a toutes ses chances. De même que La Table d’Olivier Nasti, pressentie depuis longtemps au Chambard à Keysersberg (68) et ce d’autant plus depuis que l’Alsace ne compte plus aucun triple étoilé. On croit un peu moins aux chances des deux autres grands favoris, le restaurant Les Morainières de Michaël Arnoult à Jongieux (73) car la Savoie compte déjà trois triples étoilés. Ou à celles, à Cancale (35), du Coquillage d’Hugo Rollinger, fils du seul triple étoilé jamais recensé en Bretagne. A son désavantage, le rejeton d’Olivier a été désigné chef de l'année par le Gault Millau, l’éternel rival du Michelin, et on imagine assez mal le Guide rouge suivre aussi vite le Jaune… Ce qui laisse du coup toutes ses chances à un autre Breton que la rumeur cite parmi les favoris, le restaurant Anne de Bretagne de Mathieu Guibert à la Plaine sur mer, près de Pornic (44). Et les femmes dans tout cela ? Il y en aura au palmarès, c’est une évidence, même si aucun nom n’a filtré pour le moment.