Du caractère mais pas trop... Pourquoi le Curé nantais gagne à être connu
PLEIN LES DOIGTS•La France est le pays du fromage. « 20 Minutes » vous propose un tour de France odorant, coulant voire crémeux pour découvrir les spécialités fromagères de nos régionsFrédéric Brenon
L'essentiel
- La France est le pays du fromage. Elle en a tellement qu'on peine à savoir le nombre exact. Plus de 1.000 assurément, dont 45 appellations d'origine protégée.
- A 20 Minutes, on aime le fromage alors on est parti découvrir les spécialités de nos onze éditions locales.
- Après le Vieux-Lille, notre série « Plein les doigts » sur le fromage se poursuit en Loire-Atlantique avec le Curé nantais.
Il ne se fait pas prier pour séduire ses ouailles. Fromage à pâte molle au lait cru, le Curé nantais a été inventé en 1880, sur les conseils d’un prêtre, par un certain Pierre Hivert, habitant de Saint-Julien-de-Concelles, près de Nantes. Ce fromage est l’une de nos découvertes de notre série «Plein les doigts», qui s’attache aux trésors culinaires de notre pays.
Le savoir-faire de ce fromage pas comme les autres s’est transmis pendant quatre générations familiales jusqu’à la création d’une fromagerie à Pornic (Loire-Alantique). Le site, propriété du groupe Triballat Noyal, produit aujourd’hui près de 250 tonnes par an.
« Ses déclinaisons sont nombreuses en cuisine »
Le lait est collecté chaque matin auprès de six agriculteurs « fidèles » installés à proximité. Il sera ensuite caillé, moulé, puis affiné dans une cave à 13°C pendant trois semaines. A trois reprises, le fromage sera aussi frotté à l’eau salée ou au muscadet. C’est ce processus qui confère au Curé nantais sa couleur orangée, sa croûte légèrement poisseuse et son goût original, jamais parfaitement identique.
« D’aspect il ressemble à un fromage fort comme le Maroilles. Mais au goût il se rapproche davantage du Reblochon. Il est généralement apprécié des enfants », estime Pierre Gairot, responsable de la fromagerie de Pornic.
Notre podcast spécial fromages
Encore peu connu en France malgré l’intérêt que lui portent les grandes cremeries parisiennes, il est très prisé des restaurateurs de la région nantaise qui l’aiment pour ses qualités d’adaptation en cuisine. « En plat chaud, en salade, en burger, en sushi… Ses déclinaisons sont nombreuses. On le cuisine hyper bien », sourit Pierre Gairot. Le Curé nantais est commercialisé sous trois formats : carré (son modèle originel), rond et large (pour la vente à la découpe).
Ecouter notre podcast sur les fromages.