Doux: Sofiprotéol va déposer une offre de reprise "améliorée"

Doux: Sofiprotéol va déposer une offre de reprise "améliorée"

Sofiprotéol, l'établissement financier de la filière huiles et protéines végétales, remettra mardi aux administrateurs judiciaires du groupe volailler Doux une offre de reprise "améliorée", a-t-on appris lundi auprès de Sofiprotéol.
© 2012 AFP

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Sofiprotéol, l'établissement financier de la filière huiles et protéines végétales, remettra mardi aux administrateurs judiciaires du groupe volailler Doux une offre de reprise "améliorée", a-t-on appris lundi auprès de Sofiprotéol.

L'objectif est "d'améliorer autant que possible les caractéristiques sociales de l'offre" de reprise, a indiqué Sofiprotéol à l'AFP, sans donner davantage de précisions sur son contenu.

Le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, avait déclaré mardi qu'il n'y aurait pas d'argent public "sans effort des partenaires", considérant que "de nouvelles propositions devront être faites".

Le délégué central syndical adjoint CFDT Jean-Luc Guillart, interrogé sur la nouvelle offre de Sofiprotéol, a estimé pour sa part que "ce sont des entreprises qui ont de l'argent et qui peuvent réinvestir pour une remise à niveau" des outils industriels. "Ce sont les rois de l'+agro+, pour nous ce serait tout bénéf", a-t-il indiqué.

Une douzaine d'offres de reprises de Doux, l'ex-numéro 1 européen de la volaille, ont été déposées devant le tribunal de commerce de Quimper qui tiendra vendredi une audience et devrait ensuite mettre sa décision en délibéré.

Les syndicats s'attendent à au moins 1.500 licenciements dans le groupe, qui emploie 3.400 personnes et est en contrat avec 800 aviculteurs.

Jugeant les offres de reprises "consternantes", le patron du groupe, Charles Doux, a riposté en annonçant un "plan de continuation".

Il devrait être déposé avant mercredi soir, date limite de dépôt des offres, au tribunal, puis présenté au personnel - avec les autres offres de reprise - lors d'un CCE mercredi ou jeudi, a-t-on appris de source syndicale.

Charles Doux a notamment proposé aux quelque 800 éleveurs en contrat avec le groupe de transformer une partie de leurs créances en participation au capital de l'entreprise, sous la seule condition d'adoption du plan de continuation. La semaine dernière, 200 d'entre eux ont donné leur aval à cette proposition, estimant qu'il s'agissait du "seul projet garant de leur métier d'éleveurs, des emplois salariaux qui y sont attachés ainsi que de l'ensemble de la filière".

Le groupe, connu notamment pour sa marque Père Dodu, ploie sous une dette estimée à 430 millions d'euros. Couvrant un champ qui va des produits frais et congelés jusqu'aux produits élaborés, le groupe est détenu à 80% par la famille Doux et à 20% par la banque BNP Paribas.

Lundi, une centaine de salariés de l'usine Père Dodu de Quimper ont bloqué l'usine pour alerter sur leur sort à deux jours de la date limite de dépôt des offres de reprise définitives du groupe, a constaté l'AFP.

Les salariés, présents depuis 6H00, ont bloqué l'entrée de l'usine et ont également manifesté sur un rond-point voisin, où ils filtraient la circulation, a également constaté l'AFP.

Une banderole proclamant "non à la misère" se trouvait sur le mur de l'usine, spécialisée dans les produits frais et transformés, et qui emploie 288 salariés au total. Les salariés avaient l'intention de poursuivre leur mouvement jusqu'à 18H00 lundi, ont-ils indiqué.

Le tribunal de commerce de Quimper doit examiner vendredi les offres de reprise du groupe Doux (3.400 salariés), connu pour sa marque "Père Dodu", et placé en redressement judiciaire le 1er juin.

Les syndicats craignent entre 1.500 et 2.000 licenciements quels que soient les repreneurs. Le groupe est également en contrat avec 800 aviculteurs.

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