Un homme avoue le meurtre d'une lycéenne de 18 ans, retrouvée en Haute-Loire
FAIT DIVERS•Il n'avait pas d'antécédents judiciaires...© 2012 AFP
Un homme de 35 ans sans antécédents judiciaires a avoué mardi soir avoir tué une lycéenne de 18 ans, recherchée depuis la veille et dont le corps a été découvert dans l'après-midi en Haute-Loire.
«Il a passé la soirée de dimanche à lundi avec elle. Il a reconnu l'avoir ramenée à Yssingeaux, à son domicile à lui», puis l'avoir «agressée» et lui avoir «donné la mort», a déclaré lors d'une conférence de presse le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Pierre Sennes.
Selon le magistrat, la jeune fille «a reçu un choc à la tête qui pourrait avoir été porté avec une bouteille», un scénario que devra confirmer l'autopsie prévue mercredi, de même qu'une éventuelle agression sexuelle qui «reste» envisagée.
«Exposé lapidaire»
Le suspect, qui avait «proposé à la jeune fille de la ramener» après une soirée passée avec des amis, «la connaissait apparemment depuis quelques jours», a poursuivi M. Sennes. Il est «plus ou moins forestier» et son casier judiciaire est vierge.
Placé en garde à vue mardi à 16H00, il a guidé les enquêteurs jusqu'à la découverte du corps, près d'un cours d'eau au lieu-dit Les Eygats, à quelques kilomètres d'Yssingeaux.«Il est dans un exposé très lapidaire mais on n'est pas encore dans une phase de détails», a précisé le procureur.
Le meurtrier présumé, qui a «très rapidement" confié aux enquêteurs qu'il avait «fait une bêtise», sera «vraisemblablement présenté jeudi au parquet de Clermont», a annoncé M. Sennes.
Après le meurtre, commis lundi, il a expliqué avoir «emmailloté le corps dans un drap», l'avoir «chargé dans le coffre de son véhicule puis déposé dans la forêt», selon la même source.
L'adolescente, qui occupait seule un appartement à Yssingeaux, ne s'était pas présentée lundi au lycée agricole qu'elle fréquente. Sa mère, qui vit en région parisienne, avait «tenté sans succès de la joindre lundi», avait expliqué le major Bernard Morel, de la gendarmerie du Puy-en-Velay.
«Des vies gâchées»
D'importants moyens d'investigation avaient été mobilisés pour la retrouver, «pas seulement à Yssingeaux mais aussi à Lyon et ailleurs, des endroits où se trouvent des connaissances de cette jeune fille, qui se trouvait avec un chien le jour de sa disparition», a poursuivi ce responsable.
Le parquet du Puy-en-Velay a été dessaisi au profit du pôle d'instruction de Clermont-Ferrand. L'enquête est menée conjointement par la section de recherche de Clermont-Ferrand et la brigade de gendarmerie d'Yssingeaux.
«Je suis profondément choqué. Ce sont des vies gâchées. C'est un nouveau drame de la jeunesse», a souligné le maire d'Yssingeaux, Bernard Gallot, auprès de l'AFP.
«Je suis abasourdi par la nouvelle. Ce soir c'est une chape de plomb sur toute une ville», a encore indiqué le maire. «C'est un sentiment où l'on voit que l'insécurité peut s'infiltrer là où on ne s'attend pas», a-t-il ajouté.
La jeune fille était en deuxième année de BEP de soigneur aide-animateur des métiers du cheval, selon le proviseur de son lycée, Maurice Chalayer, cité par le quotidien La Montagne.
Il y a quatre mois, également en Haute-Loire, une collégienne de 13 ans, interne au collège-lycée cévenol du Chambon-sur-Lignon, avait été violée et tuée par un lycéen de 17 ans scolarisé dans le même établissement.