Les sociétés coopératives et participatives (Scop) écrivent aux candidats

Les sociétés coopératives et participatives (Scop) écrivent aux candidats

La confédération générale des Scop (sociétés coopératives et participatives) a écrit lundi aux candidats à la présidentielle pour leur demander de soutenir la création ou la reprise d'entreprises par les salariés, avançant six propositions en ce sens.
© 2012 AFP

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La confédération générale des Scop (sociétés coopératives et participatives) a écrit lundi aux candidats à la présidentielle pour leur demander de soutenir la création ou la reprise d'entreprises par les salariés, avançant six propositions en ce sens.

"Chaque jour, des salariés prennent leur destin en main en créant ou en reprenant leur entreprise et en la faisant prospérer ensemble. Les 2.000 Scop sont la preuve que la démocratie économique leur réussit", souligne la confédération dans une lettre dont une copie a été transmise à l'AFP.

Une Scop est une entreprise dont les salariés détiennent la majorité des parts et sont associés à la gestion.

"Peut-on aujourd'hui mener une politique économique sans agir avec détermination sur les leviers de l'initiative, de la prise de risque et du soutien aux salariés entrepreneurs?", interroge la confédération, qui représente 95% des Scop.

Parmi ses six propositions, elle demande de "faciliter l'accès au crédit pour tout citoyen créateur-repreneur d'entreprise, au travers d'un prêt à taux zéro".

Elle propose également de "garantir le capital apporté par les salariés-risqueurs à hauteur de 50% au même titre que le sont les sociétés de capital-risque et fonds d'investissement".

Autres propositions: faciliter les conditions d'attribution de l'ARCE (aide à la reprise ou à la création d'entreprise) ou encore créer un fonds d'investissement spécialisé dans la reprise d'entreprises de taille intermédiaire (ETI).

La confédération suggère aussi d'adopter un nouveau statut de coopératives de salariés actionnaires leur permettant de devenir propriétaires de leur entreprise en 5 à 10 ans.

Elle propose enfin d'établir un "droit de préférence aux salariés" pour qu'ils puissent formaliser une offre de reprise.

"L'urgence à mettre en oeuvre ces propositions en faveur de la reprise-transmission d'entreprises aux salariés n'est plus à démontrer", juge-t-elle, soulignant que plus de 50.000 dirigeants de PME employant de 10 à 100 salariés sont âgés de plus de 55 ans.

Plusieurs projets de Scop ont été présentés récemment pour la reprise d'entreprises en difficulté, notamment par des salariés de la compagnie de ferries SeaFrance et des salariés du quotidien économique La Tribune. Ces projets n'ont pas abouti.

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