Demander des factures détaillées n'est pas illégal, affirme le patron de la police

Demander des factures détaillées n'est pas illégal, affirme le patron de la police

Le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, ...
© 2012 AFP

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Le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, entendu comme témoin assisté en octobre 2010 dans l'enquête sur l'espionnage des journalistes du Monde, a affirmé mercredi sur Europe 1 que demander des "fadettes" n'était "en soi" "pas illégal".

Le procureur de Nanterre Philippe Courroye a été mis en examen mardi dans cette affaire, soupçonné d'avoir tenté de découvrir illégalement les sources des journalistes du quotidien travaillant sur l'affaire Bettencourt.

"La police travaille au quotidien avec un certain nombre de moyens juridiques et techniques", a rappelé Frédéric Péchenard.

"La demande et l'étude des facturations détaillées est un moyen d'enquête de la police nationale. Demander des fadettes, en soi ce n'est pas illégal", a-t-il assuré."Vous parlez d'écoutes fadettes, il faut quand même bien préciser les choses. L'écoute n'est pas une fadette mais surtout la fadette n'est pas une écoute", a-t-il expliqué.

Le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, a été mis en examen le 17 octobre dans cette affaire dite des "fadettes". "L'écoute c'est l'interception, par exemple, là il y a des gens qui nous écoutent, donc notre conversation, si elle est interceptée, c'est une écoute. Par contre, si vous m'appelez au téléphone, que je vois que c'est vous qui m'appelez mais qu'on n'a pas le contenu de la conversation c'est une facturation détaillée. Les choses ne sont pas du tout les mêmes", a précisé M. Péchenard.

Philippe Courroye s'en est pris mardi à l'Inspection générale des services (la police des polices) dans cette affaire, rejetant sur les policiers de ce service la responsabilité d'éventuels dysfonctionnements dans l'enquête.

Le procureur a assuré que les policiers de l'IGS avaient rédigé un procès-verbal "erroné" et avaient demandé, de leur propre chef, à avoir le contenu des SMS, alors qu'il ne l'avait jamais demandé.

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