A Orléans en 2012, Jeanne d'Arc est lycéenne en terminale ES

A Orléans en 2012, Jeanne d'Arc est lycéenne en terminale ES

"Son courage hors norme m'inspire dans ma vie de tous les jours", ...
© 2012 AFP

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"Son courage hors norme m'inspire dans ma vie de tous les jours", assure Pauline Finet: cette jeune Orléanaise de 17 ans a été choisie pour incarner Jeanne d'Arc pendant l'année 2012, une tradition solidement ancrée à Orléans, qui voue un culte à sa libératrice.

Chez celle qui a libéré sa ville en 1429, Pauline admire "le courage exceptionnel et la foi incomparable". "Ca m'inspire et ça m'accompagne dans ce que j'entreprends", explique cette élève de terminale ES au lycée privé Saint-Charles d'Orléans.

A un âge où de nombreuses adolescentes rêvent plutôt de passer à la Star Academy ou de devenir Miss France, qu'est-ce qui pousse une jeune fille de 17 ans à vouloir incarner la "Pucelle d'Orléans" pendant un an?

"C'est d'abord une immense fierté, un grand honneur, son courage, ce qu'elle a fait est exceptionnel, j'aimerais m'en inspirer pour persévérer dans la vie", répond modestement la jeune fille, catholique croyante et bénévole à la Banque alimentaire et au Téléthon.

Pauline Finet a été choisie parmi une dizaine de candidates par une commission composée d'élus, de militaires, de religieux et de l'association "Orléans Jeanne d'Arc". Cette dernière organise chaque année les très populaires "fêtes johanniques", nées en... 1429 dès la libération d'Orléans par la jeune Lorraine. L'association est dirigée par Marie-Christine Bordat-Chantegrelet, elle-même ancienne "Jeanne d'Arc".

Quelques critères sont incontournables, explique Mme Bordat-Chantegrelet: vivre à Orléans ou dans la banlieue depuis au moins 10 ans, avoir entre 16 et 17 ans -l'âge qu'avait Jeanne d'Arc quand elle a libéré la ville-, être baptisée et "dans une démarche de foi", et donner "bénévolement de son temps au service des autres".

"De nombreuses jeunes filles souhaitent mettre leur pas dans ceux de Jeanne, témoigner de leur foi, de leur engagement", dit-elle. "Il y a bien l'envie d'être un peu dans la lumière, mais je ne pense pas que ce soit ce qu'il y a de plus important".

La tradition de choisir une jeune fille pour incarner chaque année l'héroïne de la ville dans les différentes festivités remonte à 1945. En 1968, Yves Chantegrelet, père de Marie-Christine, a l'idée d'une cérémonie permettant à la "Jeanne d'Arc" de l'année de remettre symboliquement le témoin à celle qui lui succède. Il lance la "cérémonie de remise de l'épée", qui se tient habituellement le 29 avril dans une collégiale de la ville. Cette année, pour donner plus de faste à l'événement à l'occasion du 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc, la cérémonie a été avancée au 6 janvier, en la cathédrale d'Orléans. Et en présence d'environ 40 des 65 anciennes "Jeanne d'Arc", dont Mme Bordat-Chantegrelet.

Pauline Finet confie qu'elle commence à ressentir un début de trac. Jeudi et vendredi, elle a répété la "cérémonie de remise d'épée", où juchée sur un cheval blanc -elle a dû prendre des cours d'équitation express- et vêtue d'une tenue médiévale, elle mène un cortège dans les rues de sa ville puis prononce un serment devant quelque 2.000 personnes dans la cathédrale.

Une cérémonie qui marque le coup d'envoi de nombreuses festivités auxquelles "Jeanne d'Arc 2012" participera.

Notamment le 29 avril -le jour où Jeanne est entrée dans Orléans pour chasser les Anglais. Pauline, cette fois en armure et toujours sur son cheval, entrera nuitamment dans la ville, escortée par ses pages et une quinzaine de chevaux, lors d'une soirée où Orléans festoiera. Mais également le 1er mai, lors de la "chevauchée de Jeanne d"Arc" qui rassemble et symbolise les faits majeurs des neuf jours de sa présence à Orléans.

"J'ai eu beaucoup de chance d'être choisie en cette année historique", reconnaît Jeanne d'Arc 2012.

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