Des sans-papiers en grève de la faim au centre de rétention de Vincennes

Des sans-papiers en grève de la faim au centre de rétention de Vincennes

Un nombre indéterminé de personnes sans-papiers se sont mis en grève de la faim au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes pour protester contre leur situation, a appris l'AFP samedi de sources concordantes.
© 2011 AFP

© 2011 AFP

Un nombre indéterminé de personnes sans-papiers se sont mis en grève de la faim au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes pour protester contre leur situation, a appris l'AFP samedi de sources concordantes.

"Il y a quelques retenus qui tentent d'atttirer l'attention en cessant de s'alimenter et qui essayent de convaincre les autres de les suivre", a-t-on indiqué à la préfecture de police de Paris, tout en jugeant que ce mouvement n'avait "rien d'exceptionnel".

"Il y a apparemment une grève de la faim à Vincennes au CRA 1 (une des unités du centre, ndlr) depuis le 24 février, suite à un retenu qui aurait été violenté", a pour sa part indiqué Christian Laruelle, de l'Association service social familial migrants (Assfam).

"On ne sait pas combien de personnes" sont concernées, a-t-il ajouté, précisant que les deux autres unités du centre "fonctionnaient" normalement.

Selon l'association Sôs-Soutien ô sans-papiers, deux "noyaux durs de grévistes" sont mobilisés depuis quatre jours dans le centre de Vincennes après qu'un retenu a été "tabassé" par les forces de l'ordre, a affirmé une de ses porte-parole Solange Odiot.

"Ils ne supportent plus leur situation et il suffit d'une étincelle...", a-t-elle ajouté.

La préfecture de police a de son côté "démenti formellement" tout acte de violence de la part des fonctionnaires de police.

"Au contraire, un retenu a allégué avoir fait l'objet de violences de la part d'autres retenus et il a été changé d'unité afin d'assurer sa protection", a fait valoir un porte-parole.

Vendredi, la préfecture de police avait indiqué que la tension "était montée" au centre de Vincennes durant une panne d'electricité au cours de laquelle une poubelle a été incendiée sans faire ni blessé ni dégât.

Fin juin 2008, les quelque 250 retenus du centre de Vincennes avaient en partie incendié les locaux pour protester contre la mort d'un Tunisien en situation irrégulière à l'intérieur du bâtiment.

Début août 2008, deux chambres du CRA du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) avait également été incendiées.

Cet article est réalisé par Journal du Net et hébergé par 20 Minutes.