Un réseau international de revente de 4-MEC, une toute nouvelle drogue de synthèse proche de l'ecstasy, en provenance de Chine, a été démantelé par les douanes françaises qui ont saisi 52 kg de ce produit dans la région de Lyon (centre-est) et interpellé cinq personnes.

"C'est la première saisie de ce type de produit en France", a déclaré David Cugnetti, du service national des douanes judiciaires (SNDJ) au cours d'une conférence de presse, soulignant que "cette molécule ne figurait pas pour l'instant sur la liste officielle des stupéfiants".

La drogue, reconditionnée en France pour être revendue 10 euros le gramme, était destinée aux pays de l'Est et aux pays anglo-saxons, a-t-il dit ajoutant qu'il n'y avait "pas pour l'instant de signes de consommation dans les milieux festifs en France".

Grâce à un signalement des douaniers belges, leurs homologues français ont saisi le 8 février deux colis en provenance de Chine à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry.

Les autres saisies ont eu lieu lors de perquisitions les jours suivants.

Cinq personnes, considérées comme des "petites mains", dont deux étudiants chinois, ont été interpellées notamment à Vaulx-en-Velin (banlieue lyonnaise), placées en garde à vue et remises en liberté, tandis que l'enquête se poursuit.

Contrairement à la méphradone, le 4-MEC ou "legal ecstasy", qui se présente sous forme de poudre et dont les effets sont similaires aux amphétamines, n'est "pas classée à l'heure actuelle comme un produit stupéfiant, mais le sera dans quelque mois", a souligné M. Cugnetti.

L'enquête a donc été lancée au motif "qu'il s'agissait d'un médicament prohibé car non homologué par l'Agence française de sécurité sanitaire (Afssaps)", a-t-il expliqué. Un délit passible de 10 ans de prison et d'amende importantes.

"Nous sommes certains que plus de 120 kilos ont transité par la France essentiellement en région lyonnaise mais aussi sur Bondy (banlieue parisienne) et Pau (sud-ouest), a ajouté le responsable des douanes.