Débat sur les 35 heures: la CFDT est "inquiète", affirme Chérèque

Débat sur les 35 heures: la CFDT est "inquiète", affirme Chérèque

La CFDT est "inquiète" du fait que le président Nicolas Sarkozy n'a pas mis un terme au énième débat sur les 35 heures, que vient de relancer le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, a déclaré lundi François Chérèque.
© 2011 AFP

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La CFDT est "inquiète" du fait que le président Nicolas Sarkozy n'a pas mis un terme au énième débat sur les 35 heures, que vient de relancer le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, a déclaré lundi François Chérèque.

"Le fait que le président de la République n'a pas arrêté le débat nous inquiète", a affirmé le secrétaire général de la CFDT au cours d'une conférence de presse sur "les perspectives 2011" en matière sociale.

Il a regretté que M. Sarkozy n'ait "pas dit qu'on ne touchera pas à la durée légale du travail", lors de ses voeux aux partenaires sociaux jeudi, se bornant à exclure toute atteinte au "pouvoir d'achat des Français" et à "la compétitivité des entreprises".

M. Chérèque a réaffirmé que "personne, parmi les partenaires sociaux, ne demande de rouvrir le dossier du temps de travail". Selon lui, "il y a d'autres sujets beaucoup plus importants à débattre", à commencer par "le contenu, l'intensification du travail".

Pour le dirigeant cédétiste, en braquant à nouveau les projecteurs sur les 35 heures, des responsables politiques "veulent régler des comptes politiques avec le ministre du Travail" Xavier Bertrand. Cela, a-t-il dit, "est d'autant plus regrettable qu'on a l'impression qu'on prépare, non 2012, mais 2017", l'élection présidentielle suivante.

François Chérèque a exprimé de la méfiance à l'égard des projets de la majorité sur ce sujet en rappelant l'"expérience très douloureuse" de 2008 qui avait vu le gouvernement traduire dans une loi un accord sur la représentativité syndicale en y ajoutant des mesures de dérégulation du temps de travail, malgré l'opposition farouche des confédérations CGT et CFDT.

Interrogé sur les invitations lancées par M. Copé aux organisations syndicales et patronales pour débattre avec l'UMP des questions sociales, le numéro un de la CFDT a indiqué attendre que le secrétaire général du parti majoritaire "précise le contenu de l'entretien" avant de donner sa réponse.

"Venir débattre de l'allongement de la durée du travail, ça ne va pas de soi", a-t-il déclaré, voyant "une forme de provocation" dans la formulation de l'invitation de M. Copé.

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