La guerre Matra-Thomson au tribunal
L’opération avait été baptisée « Couper les ailes de l’oiseau ». Le procès de l’affaire Matra-Thomson – qui remonte au milieu des années 1990 – s’est ouvert hier devant le tribunal de Paris. Cette affaire recouvre une présumée opération de déstabilisation© 20 minutes
L’opération avait été baptisée « Couper les ailes de l’oiseau ». Le procès de l’affaire Matra-Thomson – qui remonte au milieu des années 1990 – s’est ouvert hier devant le tribunal de Paris. Cette affaire recouvre une présumée opération de déstabilisation de la part de Thomson (devenu depuis Thales) contre son concurrent Matra, lorsque ce dernier avait fusionné avec l’éditeur Hachette, donnant naissance au groupe Lagardère. La justice soupçonne un avocat d’affaires taïwanais d’avoir poussé, en 1993, un groupe d’actionnaires minoritaires de Matra à contester la fusion avec Hachette. Dans le même temps, l’avocat aurait proposé un désistement à Matra en échange de 22 millions d’euros. Lors de l’instruction, une secrétaire de cet avocat avait expliqué qu’en 1998, Alain Gomez, ex-PDG de Thomson – poursuivi au procès – lui avait remis un sac avec 230 000 e pour son employeur. Gomez le lui avait lancé, selon elle, alors qu’ils se croisaient dans un escalator de la gare RER du musée d’Orsay à Paris.